Nous répétons sans cesse qu'un perroquet a besoin d'espace, que sa cage doit être au maximum de ce que notre budget permet de lui offrir. Toutefois, la tendance des siècles passés était tout autre. Les psittacidés étaient perçus comme des objets d'ornement avant tout, et à ce titre, ne devait pas être trop encombrant.
Commençons là où tout a commencé, chez l'oiseleur, temple des acheteurs d'oiseau de l'époque. On y voyait des espèces détenues dans des cages si petites qu'elles pouvaient tout juste se retourner sur elles-mêmes. Quelle que soit sa taille, l'oiseau était présenté dans une cage déjà largement trop petite pour un canari. De plus, ne serait-ce que dans la vitrine de la photo ci-dessus, nous avons déjà une petite idée de l'intérêt accordé par les marchands de l'époque à l'hygiène.
Les psittacidés étaient présentés en grand nombre, avec un choix inimaginable d'espèces différentes. Il faut dire que les oiseaux étaient pour la plupart capturés à l'état sauvage, ce qui, soit dit en passant, devait arranger les petites affaires de chacun (aux dépends de celles des oiseaux). De ce fait, c'était un véritable catalogue des espèces rares des forêts du monde entier qui s'offrait aux passants, telle la dame que l'on peut voir les contempler sur la photo ci-dessus. Nous comprenons mieux, dans ces conditions, comment un si grand nombre d'espèces ont pu disparaître ou se raréfier à cette époque.
Imaginez seulement ce cacatoès et cette amazone vivant dans une cage aussi exigüe des années durant. A l'époque, on nous aurait sans doute répondu que si le perroquet ne mourrait pas, c'était qu'il était heureux, j'imagine. Mais nous savons de nos jours que la complexité de cet animal et sa sensibilité sont telles, que sa vie a sans doute été un long calvaire.
Ce petit gris a certainement été choyé, mais outre la liberté qui lui a été prise, on lui a retiré sans le savoir le droit d'être heureux. D'ailleurs, il ne semble pas très rassuré par le joueur de flute amateur qui se tient près de lui.
Cette conure ne paraît finalement pas avoir été la plus mal lotie.
Pour finir, je ne dirais qu'une chose : lorsque vous décidez d'acquérir un oiseau, renseignez-vous sur ses besoins, l'espace qui lui est nécessaire et les frais occasionnés dans ce domaine. Si par malchance vous ne pouvez pas lui assurer un minimum vital décent, renoncez. L'époque que nous venons d'évoquer est fort heureusement révolue, aussi devons-nus aller de l'avant et donner le meilleur avenir possible à nos perroquets.

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Auteur : angelk