Les différentes causes de maladresse chez les perroquets maladresse-comportements-origines-causes-sources-perroquets-oiseaux-animal-animaux-compagnie-animogen-3.JPG
En captivité, certains perroquets donnent le sentiment d'être maladroits. A l'état sauvage, ils évoluent sans peine dans le ciel comme au sol, volant gracieusement dans les airs ou recherchant activement leur nourriture à terre. Leurs moyens sont en totale adéquation avec leurs besoins dans le milieu dans lequel ils vivent. En captivité, en revanche, avant de tirer un jugement hâtif, il faut considérer plusieurs points. D'une part, une maison ne ressemble en rien à leur habitat d'origine. Retournez le problème dans votre tête autant que vous le voudrez, personne n'a jamais vu de carrelage glissant sous les pattes griffues au bord des cours d'eau, de vitres ou de miroir dans lesquels risquer de se cogner ou de plaque électrique allumée sur les aires d'atterrissages en forêt. Toutes ces contraintes artificielles handicapent grandement les déplacements de nos oiseaux.
Mais c'est sans compter celles que nous ajoutons parfois sciemment, comme l'éjointage (aujourd'hui interdit) ou la taille des plumes, qui visent à empêcher les psittacidés de voler. Certains perroquets sont réellement d'une grande maladresse, du fait de l'homme. Cela s'explique souvent par l'addition de plusieurs facteurs. D'une part, nous l'avons déjà évoqué, certains éleveurs pratiquent la taille des plumes des ailes chez les juvéniles avant que ces derniers n'aient appris à voler. Cela peut avoir de graves incidences sur l'état physique et psychologique des animaux, qui ne peuvent acquérir la conscience de ce pour quoi ils sont faits, voler, ou la maîtrise de leur corps, qui leur apprendra à prendre confiance en eux. Une fois ces notions assimilées, elles restent ancrées pour toujours. Il en va de même en cas de
sevrage précoce.
L'autre cause fréquente de maladresse chez les perroquets est une mauvaise taille des plumes. Lorsque celles-ci sont coupées, cela ne doit pas être fait au hasard. Les psittacidés peuvent en être affectés, y compris s'ils ont appris à voler avant d'être sevrés. En effet, si trop de rémiges sont taillées, ils seront incapables d'atterrir par paliers et vont toucher le sol à la façon d'un fer à repasser. Mieux vaut faire appel à un vétérinaire aviaire si l'on choisit cette méthode. Dans le cas contraire, il est largement préférable de s'abstenir de toute initiative.
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Des ongles trop courts peuvent produire un résultat similaire. Il suffit d'observer les pattes de nos oiseaux pour voir qu'elles sont relativement petites par rapport à leur poids, surtout leurs doigts, relativement fins. A ce titre, les gris du Gabon devraient conserver des griffes plus longues que les autres variétés, car cette caractéristique est encore plus frappante chez eux. Seule la pointe devrait à la rigueur être sectionnée. Les ongles participent à l'équilibre de façon primordiale, notamment lorsqu'ils s'agit de s'agripper à un perchoir ou grimper le long de surfaces verticales. Que dire dans ce cas de ceux ayant une ou plusieurs phalanges en moins ? A plus forte raison, qu'il s'agisse d'une capture violente à l'état sauvage, d'un hiver trop rigoureux passé dehors ou d'un malencontreux accident, le handicap est irrécupérable et suivra les animaux toute leur vie.
Par ailleurs, il est un autre vecteur de maladresse du fait de l'homme, l'obésité. Un perroquet recevant durant une période prolongée une alimentation trop riche et se dépensant peu va progressivement se trouver en situation de surpoids. Ce phénomène est hélas assez répandu, car certaines personnes voulant faire des économies achètent uniquement des graines de tournesol et des cacahuètes, qui sont certes bien moins chères que les mélanges adaptés à chaque espèce, mais complètement inappropriés dans le cadre de la vie en captivité. Il est important de relever que les jours d'un psittacidé obèse sont menacés, et que lui faire perdre du poids est une opération très lente et délicate, exigeant souvent plusieurs années, car une perte brutale peut être tout aussi fatale. Mais les conséquences visibles sont un manque d'aisance pour se déplacer, grimper, tenir ou manipuler des objets, et bien souvent une incapacité partielle ou totale de voler.
Par conséquent, les perroquets ayant pleinement pris conscience de leur corps avant le sevrage ont déjà acquis de bonnes bases dans le domaine de l'habileté et de l'équilibre. Cela leur permet de développer une confiance en eux qui les aidera à faire face aux doutes et faire preuve de moins de méfiance ou de crainte naturelle. Mais il est de notre responsabilité de ne pas compliquer leurs déplacements par des manoeuvres inappropriées ou réalisées sans expérience, ou encore un régime inadapté. Les carences en calcium ou vitamines sont souvent oubliées, alors qu'elles sont à l'origine de nombreuses pertes d'équilibre, notamment la nuit. Il ne faut par conséquent négliger aucun aspect de la vie de nos protégés si nous voulons leur permettre de s'épanouir à nos côtés sans se mettre en danger.
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Source : angelk