Les perroquets handicapés sont-ils de bons oiseaux de compagnie ?
Tous les perroquets ne présentent pas toutes les caractéristiques propres à ceux de leur espèce. Il en existe en ce bas monde qui sont victimes des caprices de la génétique ou de la vie. Ils n'ont pas forcément leurs deux ailes pour voler ou ne sont pas en possession de tous leurs sens, je veux parler des oiseaux handicapés. Cette seule indications en fait déjà une catégorie à part le plus souvent, une sous-classe diront certains, mais les véritables amoureux des animaux acceptent bien souvent de leur laisser une chance en tant que compagnons, au même titre que les autres. Les questions qui se posent alors sont toutes axées autour du même problème en définitive, les limites que leur condition leur impose et leur capacité à les surmonter.
Fort heureusement pour eux, tout le monde ne cherche pas le psittacidé idéal. Que ce soit en élevage ou "d'occasion", il arrive ainsi fréquemment que de tels sujets soient proposés à l'adoption. Cessité, Aile brisée, patte manquante ou malformée, bec dévié, mutilation par des congénères ou même par l'homme, les scénarios sont nombreux.
Mais ce qu'il faut noter avant tout, c'est qu'ils ne demandent ni n'ont besoin de notre pitié. Ils ont avant tout besoin d'être traités sans distinction. Un perroquet handicapé aura tout autant besoin de son humain qu'un perroquet valide, mangera, jouera, interagira avec sa colonie humaine tout autant.
La seule réelle différence est que quelques adaptations sont généralement nécessaires pour faciliter son quotidien, voilà tout. S'il ne vole pas, il marchera pour atteindre sa cible. S'il ne voit pas, il faudra le prévenir avant de le toucher, son environnement devra être sécurisé et subir peu de changements pour lui permettre de s'y déplacer sans problème. Si son bec est dévié, il devra être régulièrement limé pour recouvrer une meilleure orientation et lui permettre de s'alimenter plus aisément. Enfin, si le problème vient de ses pattes, une rampe d'accès et des plateaux assez larges ou un perchoir disposé à quelques centimètres du sol lui permettront de se placer en hauteur pour la nuit avec plus d'aisance.
Vous l'aurez compris, tout est question de volonté. Mais à l'arrivée, l'engagement du maître est le même, et l'attachement de l'oiseau semblable à tout autre, voire parfois plus fort encore. La véritable question à se poser est donc de savoir si l'on aura assez de patience, de capacité d'écoute et d'observation pour aider le perroquet à passer outre le cap de l'adaptation. Car il s'impatientera peut-être plus vite en cas d'échec, criera peut-être davantage s'il ne peut vous voir. Mais en définitive, n'est-ce pas le cas de tous ceux qui arrivent dans une nouvelle maison, qu'ils soient handicapés ou non ?
Source : angelk