Comment les chevaux apprennent-ils ?
Les chevaux apprennent naturellement en suivant un processus d'essias et d'erreurs. C'est ainsi qu'ils corrigent leur comportement jusqu'à trouver celui qui est approprié. Dans le cadre de leur instruction auprès de l'Homme, ils peuvent être guidés grâce des méthodes d'apprentissage très différentes.
La variété des méthodes n'est pas anodine. En effet, elle est très significative de la multitude de traits de caractère que peut chacun peut exprimer. Aucun équidé n'est pareil à l'autre, c'est pourquoi il convient pour un sujet donné de trouver la bonne technique, parmi l’éventail de celles proposées. De légères adaptation s'imposent souvent à ce titre, pour atteindre le degré optimum de réceptivité et d'assimilation de l'exercice de la part de l'animal.
Une chose est à retenir concernant le cheval. Lorsqu'il tente quelque chose, si cela ne fonctionne pas, il va adapter son comportement en essayant autre chose. Mais lorsqu'il réussit, il s'en souvient et la fois suivante, il est parfaitement capable de reproduire l'effort souhaité sans se tromper. Dans la nature, cette capacité d'adaptation est une question de survie, ce dont nous essayons de tirer parti à nos avantage en équitation.
Le revers de la médaille est que de même, si nous commettons une erreur, il s'en souviendra tout autant pour sa vie entière et ne le pardonnera pas. Sa mémoire visuelle intervient également, notamment lorsque quelque chose de nouveau l'effraie. Il va alors le sentir, passer devant, piétiner autour, renifler et souffler, voire tenter de le bousculer pour observer sa réaction. Une fois ces manoeuvres effectuées, le risque présumé est écarté et le cheval peut enfin se concentrer sur ce que l'on attend de lui, il est ainsi fait. Il commence toujours par s'affoler avant de chercher à trouver une explication rationnelle à sa peur.
L'association est un autre critère à prendre en compte. S'il entend un bruit particulier avant de voir paraître un danger, il va forcément identifier ce bruit à l'imminence de sa venue et être effrayé dès qu'il l'entendra à l'avenir. Cela se traduit en général par une tentative de fuite, toujours dans l'optique de survivre. Il utilise ses sens pour interagir avec son environnement, ce qu'il faut utiliser à notre avantage, tout en l'observant et en restant à son écoute en permanence.
L'instinct de horde joue aussi un rôle important au sein d'un groupe. Si le cheval de tête fuit, les autres vont le suivre, tandis que s'il ne bronche pas, ils vont aussi l'imiter. Considérant cela, il est d'ailleurs possible de nous ériger en tant que chez de horde à ses yeux, de sorte qu'il se fie à notre attitude pour réagir. C'est pourquoi l'équitation repose essentiellement sur l'idée que l'on ne doive pas chercher à lui enseigner quelque chose s'il n'est pas prêt. Il faut prendre le temps, afin de ne pas courir à l'échec. Si l'objectif n'est pas atteint, il faut changer d'approche, car aucune solution n'est valable pour tous. Se buter ne sert à rien. Si le cheval ne s'exécute pas, c'est que le message n'est pas clair, que quelque chose qui nous a échappé le rebute, bref, qu'une subtilité nous échappe. Il ne faut pas confondre peur et confusion. Un regard extérieur est par conséquent souhaitable pour y voir plus clair, tout en n'oubliant pas d'encourager et féliciter chaque effort.
En résumé, chaque cheval apprend non seulement à sa façon, mais aussi à son rythme. Si l'animal est guidé de façon claire par son cavalier, en tenant compte de ses hésitations, de ses craintes et de ses doutes. La répétition d'un exercice assimilé lui permet ensuite de le mémoriser après deux ou trois essais réussis, sans compter la satisfaction qu'il retirer des félicitations qu'il reçoit.
Sources :
http://www.utextension.utk.edu/
http://www.greenhorn-horse-facts.com/