Je regrette le temps où les jachères fleuries coloriaient abondamment nos campagnes.
N’ont-elles été qu’un phénomène de mode ?
Et pourtant, ne présentaient t-elles pas nombre de qualités ?
Les jachères fleuries sont ces champs de fleurs que vous avez déjà dû admirer au détour d’un rond-point ou échangeur, à l’entrée d’un site touristique ou même dans un « jardin de curé ».
Elles valorisent le paysage en apportant une touche de gaité dans les espaces ruraux, souvent rendus monotones par la monoculture.
Elles sont plantées de mélanges de graines de fleurs annuelles, qui ne s’épanouissent que sur une saison.
Elles peuvent également se décliner en différentes hauteurs de végétation.
Elles sont d’autant plus vibrantes qu’elles sont composées de fleurs fragiles et éphémères.
Il faut savoir les apprécier sur pied et en masse, juste par le coup d’œil !
Et surtout ne pas y toucher, ne pas les clairsemer, préserver leur effet de volume
Qu’elles soient visualisées par le plus grand nombre, conducteur, cycliste ou marcheur !
Elles présentent également un grand intérêt faunistique.
En se développant, elles constituent un couvert végétal favorable à la vie des insectes, en leur apportant les éléments nécessaires à leur croissance (pollen, nectar et humidité) et en leur offrant un toit.
Ainsi, d’autres animaux insectivores ou pas, vont venir coloniser cet espace préservé de la nature.
Un écosystème va se créer à petite échelle.
Aux premières gelées, la faune pourra encore profiter des fruits mûrs, des graines éparpillées au sol et de certaines racines charnues.
A noter qu’au niveau floristique, elles ne sont pas dénuées d’intérêt puisqu’il a été constaté un développement d’espèces végétales riches sous le couvert de ces fleurs.
N.B: la suite du printemps au prochain numéro...


