On le retrouve dans la forêt tropicale humide de la plaine de la république démocratique du Congo, entre les fleuves Congo,Lualaba et Kasaï. On a en aussi introduit, il y a quelques années, un petit groupe, prés du lac Tanganyika.
C'est un animal sensible, joueur et plus paisible que le chimpanzé. Il préfère la coopération à l'agression. Après une nuit passée dans un nid de feuilles et de branches, perché sur un arbre, le bonobo va chercher sa nourriture avec d'autres membres de son groupe. A la mi journée les singes font une pause et commencent à faire leur toilette mutuelle. En général, le groupe comporte entre 40 et 120 membres, divisé en unités de 40 sujets environ. Les bonobos n'aiment pas les conflits. Ils privilégient jeux sexuels et toilettes mutuelles, accompagnés de bisous, caresses, pour régler les différends.
Pour séduire la femelle, le mâle lui offre des cadeaux. Si elle refuse l'accouplement, il accepte la défaite sans problème. La femelle s'accouple avec plusieurs mâles et donne naissance à un petit, après huit mois de gestation. Elle se dévoue à son bébé, qu'elle nourrira et protègera. Elle refuse de se retrouver enceinte tant que l'éducation de ce dernier n'est pas finie. Jusqu'à six mois, le bébé reste accroché au ventre de sa mère quand elle se déplace, ensuite il sera sur son dos.
Le bonobo se nourrit de fruits, de feuilles, de graines, d'écorces, de plantes, de tiges, de racines, de fleurs, de champignons, d'œufs, de petits mammifères, d'insectes. Il parcourt chaque matin environ 1km dans les arbres pour rechercher sa nourriture. Dès qu'un bonobo trouve une branche avec des fruits, il en avertit les autres. Les femelles du groupe, qui sont aussi les dominantes, se nourrissent les premières. Les mâles quant à eux mangent quand elles sont rassasiées. Lorsqu'ils ne trouvent pas de nourriture dans les arbres, ils creusent le sol à la recherche de larves.
Le bonobo est classé en voie d'extinction. On estime qu'il en reste moins de 100 000 en liberté. Les raisons principales sont la fragilité de l'espèce et la réduction de son habitat pour la culture et l'exploitation du bois. Dans les années 1980, nombre d'entre eux ont été tués pour leur chair et pour l'exploitation de certaines parties de leur corps, utilisées pour des cérémonies religieuses par des tribus autochtones. De nos jours, on s'efforce de protéger la forêt où ils vivent et de réintroduire des couples reproducteurs dans d'autres régions.
Source : " A la découverte du monde animal", fiche 137 groupe 1 "