Il y a environ 10 000 ans, on pouvait trouver des magots dans un grande partie de l'Europe. Aujourd'hui, on le rencontre surtout en Afrique du nord, au nord de l 'Algérie, dans les mont Jelaba, au Maroc et sur le rocher de Gibraltar.
Le magot vit en groupe de 7 à 40 individus qui partagent le même territoire. Les femelles constituent l'essentiel de la troupe et ce rôle se transmette de mère en fille, en sachant que ces dernières inférieures hiérarchiquement à leur mère. Le statut du mâle est temporaire. Il dépend de son âge, du nombre de mâles présents dans la colonie, et de l'accord des femelles. La toilette mutuelle renforce les positions sociales et permet aux adultes de créer des liens avec les nourrissons. Le lien entre mère et fille continue aussi à l'age adulte, mais le mâle va vivre seul ou retrouver une autre troupe.
Dans la forêt, le magot a un régime alimentaire essentiellement végétarien: racines, pousses, fleurs, feuilles,fruits et graines. Il mange aussi des invertébrés. Mais les changements de saison impliquent un bouleversement de ses habitudes alimentaires. En Algérie, en automne, la chenille devient son aliment de base, tout comme les glands au printemps.
Lorsque la femelle est fécondable, elle s'accouple avec plusieurs mâles. Elle choisit en général le plus dominant, mais peut aussi s'accoupler avec toute la troupe. Après 165 jours de gestation, elle donnera naissance dans son arbre dortoir à un seul petit. Il pèse à la naissance environ 450 grammes, et s'accroche à la fourrure de sa mère. Celle-ci le nourrit pendant un an, mais les mâles s'occupent aussi des petits. Un mâle choisira un petit dont il s'occupera en jouant et en lui faisant sa toilette. Il ira jusqu'à le promener, même s'il n'est pas le père.
Le magot est menacé par la chasse et la perte de son territoire, à cause de l'exploitation forestière. Au nord de l'Afrique, il ne reste que 20 000 individus, alors qu'avant ils étaient extrêmement nombreux. C'est un animal protégé en Algérie. On l'élève en France et en Allemagne pour fournir les parcs zoologiques du monde entier, afin d'éviter qu'on capture les derniers qui sont en libertés.
Source : "A la découverte du monde sauvage", fiche 124 groupe 1