L'Ouakari chauve
Ce singe vit dans les forêts tropicales du bassin amazonien, situé à l'ouest du Brésil, à l'est du Pérou et au sud de la Colombie. Il habite la canopée de la forêt tropicale, où l'humidité est très importante, ou en bordure des marécages. Son habitat est toujours situé entre deux rivières ou à proximité d'un cours d'eau. On le retrouve souvent en groupe de quinze à trente individus. Très agiles de leurs membres, ils courent, gambadent sur leurs quatre pattes à travers les branches des arbres. Les soins du corps ont une grande importance dans le quotidien de ces singes, car hormis le fait de les débarrasser des parasites cela permet de renforcer les liens du groupe. La communication entre individus est entrecoupée de cris brefs, hurlements et signaux visuels.
Les ouakaris mâles et femelles s'accouplent avec plusieurs partenaires. Le mâle entreprend de lécher la femelle. Si elle devient agressive ou s'enfuit, il en cherche une autre. Si elle consent, elle lui fait aussi sa toilette. Après l'acte sexuel, la femelle peut accepter de s'accoupler à nouveau avec ce mâle ou un autre. Après six mois de gestation, elle met au monde un petit qu'elle garde sur son ventre pendant 4 mois. Ce dernier ne sera pas sevré avant 21 mois. Les jeunes aiment jouer bruyamment et essaient par tous les moyens d'attirer l'attention des adultes. Les petits resteront trois ans auprès de leur mère. Le visage du Ouakaris devient rouge lorsque l'animal est excité ou en colère. Certains individus deviennent même écarlates. Dans les marécages ce singe peut être atteint de malaria. Son visage devient alors très pâle. Si une femelle est atteinte par cette maladie, elle s 'accouple avec un mâle ayant le visage le plus rouge possible afin que les petits résistent le mieux possible à la maladie.
S'il a choisi un habitat avec un taux d'humidité aussi élevé, ce n'est pas un hasard, car il sait qu'il aura à la période des pluies des graines de fruit en abondance, met qu'il adore. Il pourra également se délecter de nectar, fruits et des insectes qui pullulent. Son alimentation est composée d'environ 70 % de noix du Brésil. Lorsque la saison sèche arrive, il descend des arbres et vient chercher au sol les graines et les jeunes pousses.
Le ouakari voit pourtant son territoire se réduire à cause de la déforestation qui peut le mettre en péril. Sa chair n'est pas consommée, car le peuple Brésilien trouve qu il ressemble trop à l'être humain pour être consommé. Il est souvent capturé pour servir d'appât pour la chasse, ou capturé pour devenir un animal domestique. Le peuple péruvien quant à lui aime sa viande et le chasse sans répit. Pourtant un programme d'éco-tourisme est actuellement mis en oeuvre pour le protéger, comme des centaines d'autres animaux qui résident dans les régions sud américaines.
Source : "A la découverte du monde sauvage", fiche n°83 section 1