Ara de Buffon, ou Ara ambiguus ambiguusaras-Buffon-ambiguus-guayaquilensis-perroquets-psittacidés-maintien-détention-alimentation-soins-captivité-reproduction-oiseaux-animal-animaux-compagnieanimogen-2.jpg
L'Ara de Buffon, ou Ara ambiguus ambiguus, est originaire du Honduras jusqu'au nord-ouest de la Colombie. Il a été découvert en 1811 par Bechstein. En 1925, existence d'une sous-espèce au nord de L'Equateur, l'Ara ambiguus guayaquilensis, a été découverte par Chapman. C'est une
mutation dûe à une séparation géographique qui est à l'origine de cette seconde variété. Ce sont des espèces dites "allopatriques". L'Ara ambiguus ambiguus mesure entre 85 et 90 cm à l'âge adulte, ce qui fait de lui l'un des plus grands perroquets au monde. Il pèse environ 1,3 kg. Son plumage est d'un vert lumineux. La peau de sa face est nue, blanche à légèrement rosée et ses joues sont marquées de fines lignes de plumes. Une large bande rouge est visible sur le front. Le croupion, le bas du dos et les grandes plumes des ailes et celles du dessus de la queue sont bleu ciel. Le dessus des plumes de la queue est rouge-brun, formant une large bande. Les lignes de plumes faciales sont noires chez les juvéniles, mais tendent vers le rouge chez les femelles et les sujets les plus âgés. Il ressemble beaucoup à son proche cousin, l'Ara militaire (Ara militaris), avec lequel on le confond souvent.
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C'est un être social, qui vit en colonie. On le voit rarement seul. Dans la nature, il se nourrit à 95 % d'amandes de l'almendro (Dipteryx panamensis). C'est une particularité propre à son espèce. Les scientifiques ont d'ailleurs confirmé, après une étude qui a duré sept ans, cette quasi exclusivité alimentaire et le danger qu'elle réprésente pour la survie de ce perroquet. Aussi le gouvernement du Costa Rica a-t-il temporairement interdit la coupe de ces arbres salvateurs pour ce psittacidé, même si la taille illégale continue. Un problème supplémentaire découle de la disparition progressive de l'almendro. En effet, les arbres accueillent aussi les couvées. Or, seuls ceux de plus de sept ans sont utilisés pour nicher. Cela signifie qu'un effort de reforestation mettrait sept ans à porter ses fruits. La femelle pond deux à quatre oeufs, qu'elle va couver durant près de vingt-six jours. Les petits quittent le nid 84 jours plus tard et passent l'année qui suit auprès de leurs parents. Au cours de cette période, l'alimentation des oiseaux captifs doit être enrichie en graines grasses, comme celles de tournesol, ainsi qu'en épis de maïs frais, carottes et protéines. Un complément alimentaire sera ajouté après la naissance des oisillons.
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En captivité, c'est un excellent compagnon. Son goût pour les rapports sociaux fait de lui l'un des perroquets les plus dociles et affectueux. Les couples destinés à la reproduction montrent un comportement similaire. Il est aussi intelligent, joueur et curieux que les autres variétés d'Aras. Assez doué pour la parole, il a aussi la réputation d'être particulièrement habile pour apprendre des tours. Il peut être maintenu seul ou en communauté, étant donné qu'il partage la vie d'un groupe de congénères dans la nature. Il s'unit pour la vie à son partenaire, avec lequel il va partager la nourriture. Il doit vivre dans une volière de 2m X 2m, et passer 2 ou trois heures à l'extérieur de celle-ci chaque jour, au minimum. Mais c'est son territoire, y compris l'aire de jeu mise à sa disposition le cas échéant. Il est donc préférable de prévoir un espace de jeu séparé pour ce grand psittacidé, d'autant plus qu'il risque d'y passer la plupart de son temps.
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Il n'a rien à envier aux autres Aras quant à sa puissance vocale, aussi n'est-il pas recommandé aux oreilles sensibles et aux "détenteurs" de voisins. Il est particulièrement bruyant à lorsqu'une activité avec son humain est imminente, car il anticipe le plaisir que cela va lui procurer. Il est le miroir des émotions de son maître, s'agitant lorsqu'il s'énerve, se montrant joyeux et affectueux lorsqu'il est calme. Des branches fraîches lui offriront une occasion d'user son bec en grugeant, et si des fruits s'y trouvent encore, il sera le plus heureux des oiseaux. Un mélange de graines ou d'extrudés pour Ara, des fruits et et légumes frais, des baies et des noix, constituent son menu en captivité. Pour combler son besoin de protéines, du poulet pourra lui être proposé de temps en temps. Il est habitué à une atmosphère humide, aussi la fréquence insuffisante de bains peut-elle l'amener à gruger son plumage trop sec. Il a besoin de partager la vie de la famille, y compris lors des repas. Le laisser à l'écart le rendrait malheureux. Il est souvent l'oiseau d'une seule personne, mais il est possible de le socialiser dès son plus jeune âge, pour qu'il parvienne au moins à en accepter d'autres.
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Sa population a considérablement diminué au fil des ans, au point qu'il en reste moins de 200 aujourd'hui au Costa Rica. Son habitat est menacé par l'urbanisation grandissante et l'extension des zones cultivées, mais aussi la chasse et la capture illégale qui alimente le commerce qui fait de lui un oiseau de compagnie. En dépit de sa rareté à l'état sauvage, il est souvent perçu comme un oiseau nuisible pour les cultures. Il n'est donc pas rare que les agriculteurs tirent à vue lorsqu'ils en aperçoivent un. Cependant, son habitat étant peu à peu morcelé par l'homme, il n'a pas d'autre choix que de sortir de son territoire s'il veut survivre, ce qui explique le conflit qui l'oppose aux fermiers qui cherchent eux aussi à protéger leur moyen de subsister. En 2006 il a été classé en danger par l'UICN. Le nom scientifique d'origine de l'espèce était Ara ambigua et a été commué en Ara ambiguus. Il est en appendice I et II de la CITES. Pour le détenir il faut une autorisation préfectorale de détention.
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Pour en savoir plus sur le naturaliste Buffon, lisez
CECI.
Sources :
http://www.birdlife.org/datazone/http://www.fauna-flora.org/http://animal-world.com/http://en.wikipedia.org/http://www.selvaverde.com/
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