En théorie tous les chevaux peuvent être atteints. Le but est davantage de contrôler et de réduire le taux de parasites. C'est d'autant plus important dans une écurie ou un troupeau car un cheval peut contaminer les autres (au pré, au paddock, aux aires de pansage...).
Là où Ecrin est en pension, la responsable vermifuge tous les chevaux 4 fois par an. Chaque vermifuge est adapté suivant la saison et les vers qui peuvent se développer. Exemple : le vermifuge contre le ténia se fait en fin d'année. Si on le fait une fois mais au printemps, cela n'aura pas d'effet car ce vers n'est pas présent à cette saison. Le fait de changer de molécules limite le risque de résistance et permet d'agir avec précision.
Si j'ai choisi de vous parler de ce vaste sujet, ce n'est pas totalement pas hasard
Jusqu'à présent, Ecrin avait droit à 2 vermifuges par an : l'un en mars/avril avant de le mettre au pré, l'autre à l'automne avant de le rentrer au box. L'année dernière, j'ai découvert les vermifuges "Vers Trankill" de AJC nature, à base de plantes. La notice spécifiait qu'on pouvait les utiliser toute l'année car, ne contenant aucune molécule chimique, les vers ne développaient pas de résistance. J'ai donc décidé de lui en administrer un en novembre....sans réaliser de corpologie avant et après ni demander à mon véto (achat sur internet, bonjour !) : ce fut mon erreur.
En février, la responsable des écuries voulu vermifuger tous les chevaux et je lui demandais de ne pas donner le même à Ecrin, préférant refaire un vermifuge Vers Trankill.
Elle m'a dit que le véto viendrait faire une coprologie car elle lui en avait parlé et ils étaient sceptiques sur l'efficacité de ce vermifuge 100% naturel...
Quelques semaines plus tard, le véto l'appelle en urgence : l'échantillon de crottin révèle la présence de 1850 oeufs/grammes !
Ce sont des gastérophiles, oeufs de mouches pondus à l'automne et ingurgités, qui se sont transformés en larves. Le vermifuge soit-disant efficace aurait du les éradiquer...
Bref, le pauvre poney est maintenant sous traitement. Dès les résultats connus, le véto a établit un plan de vermifugation en béton pour lui enlever les intrus : 3 vermifuges faits à 3 semaines d'intervalle + une nouvelle coprologie dans deux mois pour voir le résultat. Le premier vermifuge n'est pas trop costaud (si la dose est trop forte, les gastérophiles peuvent se décrocher en masse et causer la mort du cheval....), le deuxième plus dosé et le troisième est fort pour éliminer les derniers restes.
Pour le moment, il a reçu le premier....et je ne vous raconte pas ce qui est sorti...
sans compter qu'il a du rester au box quelques jours pour éviter de contaminer les autres pensionnaires. Avec les gastérophiles, c'est la guerre
En revanche, on ignore ce qu'il peut encore avoir dans l'organisme. Pour ça on doit attendre l'administration des deux autres vermifuges.
Là où il a de la chance, c'est que ces vers sont faiblement pathogènes (mais si là le poney est quand même costaud car il en avait toute une colonie....et n'a jamais montré aucun signe extérieur de maladie).
Alors je ne dis pas ça pour la polémique, je sais que j'aurais du m'informer avant, mais plus jamais je n'achèterai de vermifuge AJC Nature (et sur le net qui plus est). Jamais. Naturel ne signifie pas efficace, et là j'ai une preuve tangible.
A partir de maintenant, c'est 4 vermifuges par an avec des molécules, chimiques certes, mais adaptées. Et surtout, coprologie tous les ans et diagnostic véto.