Cheval au quotidien : propriétaire et responsable

[Crincrin]

Propriétaire et responsable

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A partir de quel niveau peut-on avoir son propre cheval ? La question est capitale mais les réponses sont à dimension variable. Si les cavaliers viennent au club pour apprendre à monter à cheval, l’hippologie est loin d’être une priorité.

Qu'ils soient éleveurs ou marchands de chevaux, les professionnels du secteur essaient de guider le futur acheteur vers une monture qui correspond à son budget, à ses envies et à son niveau. Mais de particulier à particulier, il est difficile de savoir si l’acheteur dispose des connaissances nécessaires pour s’occuper d’un cheval. Quel niveau équestre a-t-il ? Sera-t-il encadré ? Connaît-il les besoins d’un cheval ? Et en cas de maladie ou de blessure, saura-t-il réagir ? Si toutes ces questions se posent, c’est aussi parce que aucun document n’atteste le degré de connaissances d’un cavalier, propriétaire ou non. Pourtant, le code rural stipule que « tout animal doit recevoir les soins appropriés à son espèce ». Encore faut-il les connaître et savoir les mettre en pratique.En ce sens, les examens fédéraux – les Galops – consacrent une partie à la théorie et aux soins des chevaux. Récemment revus et corrigés, les Galops s’ouvrent sur la charte fédérale qui rappelle avant tout que le cavalier doit respecter son cheval, le connaître et le comprendre. Elle ajoute « je garde mon calme : je ne suis jamais violent ».

Dès le Galop 1, le cavalier doit savoir expliquer les caractéristiques principales du comportement du cheval, identifier ses expressions et postures principales et ce qu’elles expriment. Au Galop 4, la théorie s’arrête sur les conséquences de la vie domestique sur le cheval. Puis viennent les connaissances relatives à l’apprentissage, à la nutrition et à la santé. Le cavalier qui valide son Galop 7 a donc normalement acquis de solides connaissances et un début d’expérience avec des chevaux de clubs ou peut-être un cheval en demi-pension. Mais ils sont nombreux à acheter un cheval bien avant d’arriver à ce stade, sans compter que le passage des Galops n’est pas obligatoire.



On ne badine pas avec les chevaux

La législation suisse encadre davantage les propriétaires grâce à un permis de détention d’équidés. Appliqué depuis 2008, il oblige les détenteurs de plus de 5 chevaux à passer une attestation de compétences. Pour cela, ils doivent suivre une formation spécifique indépendante de la profession. Même chose si le détenteur est un professionnel ayant plus de 11 chevaux sous sa responsabilité. Ces formations sont chapeautées par l’Office vétérinaire fédéral. Le permis de détention existe d'ailleurs pour d'autres animaux comme les chiens. En France, l’essor de l’équitation éthologique a ouvert la porte à une meilleure compréhension des chevaux et a rappelé des fondamentaux, notamment concernant les besoins naturels des équidés et leur comportement. La presse spécialisée, les documentaires, les écrits des hommes de chevaux et internet contribuent à vulgariser les connaissances, les expériences et les recherches scientifiques et à les diffuser au plus large public.

La Ligue française de protection du cheval a mis en ligne un guide à l’intention des propriétaires, composé d’un chapitre bien-être et d’un chapitre juridique. Pour aller loin, des cours théoriques pourraient être mis en place dans les clubs, à l’instar du solfège pour la musique. Cette formule est aujourd’hui inexistante, les cavaliers venant « consommer » une heure d’équitation, pied à l’étrier. Ce n’est qu’en stage, à l’occasion d’un passage de Galop, que les cavaliers se soumettent à quelques heures d’hippologie. Le reste, ils l’apprennent par expérience ou par les conseils plus ou moins judicieux de leurs aînés et des professionnels. C’est bien dommage, car des cours théoriques dispensés par le moniteur sous une forme ludique auraient le mérite de permettre aux cavaliers d’appréhender leur monture autrement.

Et vous ?
Des cours théoriques en plus des leçons d'équitation en club, la formule indispensable ?

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http://www.ffe.com/
http://lfpcheval.fr/
http://www.bvet.admin.ch/

[baguera]

Ma fille a d'abord pris plusieurs chevaux en demi pension (pas en même temps) pour apprendre à s'occuper d'un cheval, et elle en changeait pour rencontrer différents caractères.

elle a fait ça pendant au moins 2 ans me semble t il et elle devait continuer encore lorsque sa route a croisée celle de Snoopy et qu'ils ont craqué l'un sur l'autre :-)

Et il est vrai que les forums équins, les revues et autres magazines, certains livres, l'ont beaucoup aidé et l'aident encore :-)

[Crincrin]

C'est super comme ça elle a pu apprendre au fur et à mesure et continuer à s'informer.
J'ai eu Ecrin à 13 ans à peine et avec le recul, je réalise que ça faisait très très jeune. A cette époque j'avais seulement le G4 de club et je n'étais pas rassurée en balade (j'avais le souvenir des balades de club où les poneys pouvaient s'exciter entre eux). Heureusement, je me suis renseignée, j'ai demandé conseil et j'ai continué à passer mes galops en club.

Tout de façon avec les chevaux on apprend sans cesse, ta fille doit bien le savoir

[baguera]

oh oui et de plus avec 2 chevaux, ce qui est bon pour l'un ne va pas pour l'autre, elle doit s'adapter au caractère de chacun d'eux :-)

et par contre elle n'a aucun galop, elle ne les a jamais passé... ce n’empêche pas de savoir ce qu'il faut :-)

[Crincrin]

tout de façon faut pas faire une fixation sur les Galops ! Simplement c'est une bonne base, et une base indispensable pour des cavaliers qui ne vont pas forcément apprendre par eux-mêmes, lire des bouquins etc. Mais je me souviens de mes stages où je passais mes galops, l'hippologie c'était deux heures dans la semaine et après on passait l'exam donc bon...dans la tête de bcp de cavaliers il faut monter monter monter ! Aux moniteurs de rendre l'hippologie et les connaisances autour du cheval ludiques et intéressantes. Ca pourrait vraiment plaire si c'est bien amené et s'ils sont aussi pédagogues qu'en cours d'équitation. En outre, ta fille a appris avec ses demi-pensions. L'expérience ça compte

[boubou]

Malheureusement beaucoup de personne prend un cheval pour faire bien et s'en sépare car pas assez de temps pour s 'en occupé ou pas assez d 'argent pour l 'entretenir et on voit une multitude d 'annonce vends cheval...Je pense qu un jour il serait bien qu 'une formation doit obligatoire pour obtenir un animal afin de savoir si on est capable de s 'en occuper .

[angelk]

Pour ma part, je préfère largement quelqu'un qui a la lucidité d'admettre qu'il ne peut pas s'occuper de son cheval (quelles que soient les raisons), à quelqu'un qui le garde envers et contre tout en sachant pertinemment qu'il ne fait pas ce qu'il faut. Je pense notamment à un cavalier qui avait acheté un cheval qu'il ne montait jamais, juste pour le montrer de temps à autres à ses amis dans son box. Cet homme avait jusqu'à la bêtise d'interdire que quiconque le monte à sa place. Aussi l'animal tapait-il contre sa porte du soir au matin, et le propriétaire du club, ne supportant pas de voir cela, le montait en cachette.

[baguera]

le propriétaire du club était quelqu'un de bien :-)

Hélène le voit quand elle va voir ses chevaux qui sont dans le troupeau en ce moment, peu de prés étant praticables en ce moment, car ceux dont les propriétaire ne viennent pas souvent les voir sont repérés rapidement : ils collent aux visiteurs, réclament de l'attention, des câlins et autres... alors que ceux dont les propriétaires viennent régulièrement se moquent complètement des visiteurs.

[Crincrin]

C'est horrible ce que tu racontes Angelk
On n'achète pas un cheval pour le laisser enfermer et le montrer comme un trophée

Dans le monde des bisounours c'est vrai qu'une formation de base obligatoire serait l'idéal. A l'heure actuelle, des mesures simples pourraient être mises en place. Exemple : lors de l'achat, le nouveau propriétaire reçoit le livret signalétique du cheval et aussi une carte d'immatriculation. Cette carte est envoyée au SIRE, le Système d'identification relatif aux équidés, pour être mise à jour. Le SIRE pourrait envoyer un guide du propriétaire en même temps que la carte. C'est pas grand chose et ça ne remplacerait pas une formation ou un encadrement, mais ce serait déjà ça.

[angelk]

Ce serait illusoire, les gens ne lisent déjà pas pour la plupart la notice des appareils qu'ils achètent.

[Crincrin]

Oui mais ici contrairement à un appareil il s'agit d'un être vivant...j'ose croire que les gens qui achètent un cheval veulent le meilleur pour lui...j'ai peut-être une vision trop optimiste de la réalité mais je suis convaincue que la plupart des propriétaires dépassés par les événements le sont davantage par méconnaissance que par ignorance volontaire.

Aujourd'hui une formation voire un suivi pour les proprio ne me semblent pas du tout à l'ordre du jour. Faut y aller step by step et un guide du propriétaire c'est peu coûteux et pas superflu

[angelk]

Je sais que c'est différent, mais la logique est la même. Ceux qui auraient fait l'effort de se renseigner le liraient, mais pas les autres. Mais pourquoi pas.

[baguera]

je rejoins un peu Angelk, si un acheteur de cheval veut se renseigner, ce ne sont pas les moyens qui manquent : revues, propriétaires de haras ou de pensions, "collègues propriétaires" internet, etc...

donc je ne crois pas que l'envoie d'un livret serait lu par ceux qui ne cherchent pas à savoir et ces livrets ne seraient pas assez complet pour ceux qui veulent faire bien car ceux la iront chercher les infos partout d'eux memes.

Enfin c'est ce que je croie :-)

Je crois que ce serait plutôt le vendeur de cheval qui devrait dire à l'acheteur : attention ! savez vous tout ce que vous devrez faire avec votre cheval ?

[Crincrin]

Dans un monde idéal, oui, mais le marchand de chevaux ou l'éleveur doit vivre de son commerce et je pense pas que ça soit dans son intérêt de faire passer "des tests" au potentiel acheteur. OK il y a un test monté histoire de voir si cheval et cavalier s'entendent mais c'est tout. Certains marchands déconseillent telle ou telle monture mais le choix final revient en général à celui qui tient la bourse.

Comme ailleurs, le commerce de chevaux est un marché. Plus il y a de règles, plus le marché est encadré. Dans notre fonctionnement actuel, le marché du commerce de chevaux n'a pas intérêt à être régulé. Il continue de fonctionner selon la loi de l'offre et de la demande. En plus, les éleveurs et marchands sont sous le coup d'une hausse de la TVA (le commerce de chevaux doit être taxé à hauteur de 19.6% d'après une décision récente de la Cour de justice européenne) donc à mon avis, chauqe client va (encore plus) compter

[baguera]

pour la hausse de TVA, je suis au courant car ma fille rouspètent ainsi que ses amies car tout le matériel va augmenter :-(