Merci pour vos précisions, j'ai fait la correction concernant le statut du chien.
Avec ce débat qui malheureusement n'effleure pas trop les esprits et n'évolue pas, on touche à une tendance plus ancrée que tu dénonces Boubou : la société de consommation.
Un animal doit être source de profit, et si possible instantanément. Les propriétaires veulent que l'apprentissage se fasse aussi vite qu'un sms et qu'il y ait des résultats rapides. Dans cette logique, le comportement de l'animal en tant qu'individu avec ses spécificités est souvent minimisé. Et les animaux pas assez "rentables" sont rejetés.
Il existe, c'est vrai, tout un panel de lois pour punir la maltraitance animale, mais faute de preuves recevables par la justice, les détenteurs peu scrupuleux échappent souvent à de réelles sanctions.
Un statut d'utilité publique, pourquoi pas ? Encore faut-il que ce ne soit pas creux, qu'il y a de vrais devoirs et sanctions derrière. Sinon ça peut juste ressembler à l'attribution d'une légion d'honneur pour services rendus à la Nation
Neutron, le code civil fait justement la distinction....mais classe les chevaux dans la catégorie des objets...
Je suis d'accord avec toi, les lois contre la maltraitance existent, encore faut-il les appliquer...Soulignons là le travail de Titan des associations de protection qui font le job avec parfois peu de moyens.
Le monde du cheval est complexe, tu as raison, en cela qu'autour du cheval tourne de l'argent, parfois beaucoup d'argent (il n'y a qu'à voir le mercato des écuries pour ceux qu'on appelle "les cracks chevaux", encore tout récemment :
http://www.grandprix-replay.com/content/catoki-et-allerdings-quittent-les-ecuries-beerbaumLe cheval a ce statut d'agent double ^^, bien d'accord avec toi.
En revanche, je ne pense pas que les chevaux de courses et de club auront un jour le statut d'animal de compagnie. Comme je l'ai écrit dans l'article, imagine un peu : on pourrait se demander si cela crée une souffrance pour les galopeurs de 2 ans (qui ont encore une jeune ossature) qui courent sur 2000m en fin de saison puis entament les courses d'obstacles à 3 ans, alors qu'un cheval grandit jusqu'à 6-7 ans. Ou si garder un cheval de club toute à l'année ou presque au box pour faire les cours, les stages et les concours va à l'encontre de ses besoins naturels...(ce qui à mon avis est certain d'ailleurs !)
En outre, de plus en plus de personnes achètent un cheval pour le loisir, pour le monter mais surtout passer du temps avec lui et non avoir des résultats en compétition.
Donc peut-être que le statut d'animal de rente est le plus adéquat, mais il faudrait l'améliorer, qu'il soit au moins actualisé par rapport à l'utilisation actuelle et diverse du cheval. Et surtout, surtout, faire une nette disctinction entre les animaux et les biens meubles dans le code civil.
Enfin...on peut rêver