Cheval & Droit : le cheval, animal de rente ou de compagnie ?

[Crincrin]

C'est sûr, n'est pas professionnel qui veut...
L'argent est le nerf de la guerre et dans le monde des chevaux malgré la manne financière en jeu, il faut se battre pour vivre de sa profession.
Mais je pense que la rééducation peut être faisable. Pas pour tous les chevaux malheureusement, mais c'est faisable.
Prenons un trotteur par exemple : admettons, le cheval vaut 1000 euros. Le propriétaire le confie à un éducateur qui réalise la remise en confiance. Coût = 1500 euros (en gros le prix d'un débourrage au Haras de la Cense ou chez Nicolas Blondeau). Retour du cheval chez le proprio puis vente avec une légère marge pour couvrir les frais d'entretien et gagner un peu d'argent (quand même). Je ne sais pas comment les proprio qui vendent des chevaux de courses réformés s'en sortent donc tout cela est purement hypothétique, mais ne me semble irréalisable. Alors oui, faut pas être guider par l'appât du gain...Simplement envisager gagner un peu d'argent sur un cheval qui part faire le bonheur d'un particulier ou d'un club.

Et certes, la rééducation par un pro ne fait pas tout. Il faudra que le futur proprio soit encadré. Ces chevaux sont tout de même destinés à des cavaliers d'un niveau avancé (pas un galop 3!)

[angelk]

Apparemment, le prix proposé par les abattoirs, dans les 500 euros il me semble, est plus intéressant pour eux que le nourrir plusieurs semaines ou mois en attendant une éventuelle guérison.

[Crincrin]

Oui c'est au prix de la viande de tout de façon...et c'est vrai que c'est moins contraignant que d'engager des frais sans être sûr que le cheval soit vendu par la suite. Business is business

[baguera]

au Haras de la Cense

je sors du sujet, mais tu connais la Cense ?

Ma fille y avait son hongre la bas, elle y a appris l'éthologie :-)

[Crincrin]

Oui bien sûr je connais !! Quelle chance elle a eu. J'aimerais ne serait-ce que y faire un court stage.
Pourrais-tu m'en dire plus (par mp si tu préfères) sur l'expérience de ta fille et de son cheval là-bas
Ca m'intéresse beaucoup

[baguera]

le mieux serait qu'elle te raconte elle même....

je lui en parle tout a l'heure, elle travaille de nuit et ne se lève qu'en milieu de journée :-)

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donc en fait il était juste en pension la bas, elle a pris juste 2 ou 3 cours, le reste elle l'a appris avec les dvd de la cense et par intuition et le ressenti :-)

[Crincrin]

[Crincrin]

Pour revenir sur le sujet Cheval, animal de rente ou de compagnie, allons faire un tour de l'autre côté des Alpes. La législation suisse permet au propriétaire de choisir le statut de son équidé.
Voici les détails de l'Office vétérinaire fédéral suisse :

"Tout propriétaire de cheval peut choisir le statut de son cheval, à savoir s'il est un animal de rente ou un animal de compagnie. Tout cheval est considéré dans un premier temps comme un animal de rente. Vous pouvez changer ce statut en modifiant l'utilisation qui est faite du cheval dans la Banque de données sur le trafic des animaux.Mais attention: ce changement est irréversible et a des conséquences : si le cheval devient un animal de compagnie, la tenue d'un journal des traitements n'est plus exigée et la palette de médicaments qui peuvent lui être administrés à est plus large. Si le cheval est un animal de rente, la palette de médicaments est restreinte et un journal des traitements doit être tenu pour que l'animal puisse plus tard être abattu dans un abattoir et pour que sa viande puisse être reconnue propre à la consommation humaine."

Petite remarque : Par palette des médicaments, le texte entend les produits qui pourraient entrainer un contrôle positif du cheval en cas de contrôle anti-dopage pour une compétition officielle.

Deuxième petite remarque : en France, bien que les chevaux soient considérés comme animaux de rente, une page du livret du cheval est très importante. Elle donne la possibilité au propriétaire d'interdire que le cheval aille à l'abattoir. Une fois signée, cette modification est irréversible, même si le cheval change de main.

Un modèle à suivre ?

Pour ma part, je suis mitigée...Il faut être sûr de son choix. Cela peut être compliqué de revendre un cheval s'il a été déclaré "animal de compagnie" car
1) c'est se priver de potentiels acheteurs qui seraient tentés par la compétition amateur
2) Quelles garanties a l'acheteur si le journal des traitements est approximatif ? Le cheval a-t-il été régulièrement vacciné et suivi par un véto ? Et bien vermifugé ?