Poisson d'eau douce : le Combattant, ou Betta splendens
Lorsque l'on entre dans une aquariophilie, on ne manque généralement pas d'admirer un hôte aussi petit que majestueux. Généralement présenté dans un espace qui lui suffit tout juste pour se retourner, c'est l'un des poissons d'eau douce préféré des débutants. Il s'agit du Combattant, ou Betta splendens. Il est originaire d'Asie, où il vit dans les eaux troubles des rizières, parfois dans de petites flaques en attendant la pluie. Mais en captivité, il ne peut survivre pour autant dans un vulgaire bocal, car il a besoin d'une eau chauffée pour être à l'aise. S'il survit dans des eaux peu oxygénées dans la nature, il ne faut pas imaginer pour autant que ses besoins en oxygène soient moins grands que ceux des autres poissons. Il dispose d'ailleurs d'un double système respiratoire appelé labyrinthe, qui lui permet d'absorber l'oxygène diffus dans l'eau, mais aussi de venir respirer à la surface. Une bonne oxygénation de l'eau de l'aquarium est donc indispensable ainsi qu'un accès à la surface. Dans de bonnes conditions (Ph de 6,8 à 7,4 et température de 24 à 30 °C) et un bac de soixante litres, il peut vivre jusqu'à trois ans. Quoi qu'il en soit, n'accueillez jamais plus d'un mâle combattant dans un même bac sous peine de les voir s'entretuer. En effet, leur rivalité territoriale et sexuelle est telle qu'ils ne tolèrent pas la présence d'un congénère du même sexe. En revanche, plusieurs femelles sont indiquées pour l'heureux élu. A défaut, l'assiduité du damoiseau à vouloir se reproduire pourrait les tuer par épuisement.
Le dimorphisme sexuel est très marqué chez cette espèce. Le mâle est caractérisé par ses logues nageoires dorsales, ventrales et anales, qui forment un éventail majestueux. Les couleurs sont variées d'un sujet à l'autre, passant par le blanc, le vert, le bleu, le rouge et même le violet. Souvent elles sont panachées. La forme des nageoires change également d'une mutation à l'autre. Les femelles sont plus petites, plus ternes, avec des nageoires courtes.
La reproduction est aisée en captivité. Le mâle forme un nid de bulles à la surface, souvent au milieu des plantes ou de quelques bouts de feuilles coupés.
Il s'enroule ensuite autour de la femelle pour la féconder. Les œufs sont pondus dans le nid. Lorsque les petits naissent ils grandissent rapidement. On les nourrit de d'infusoires ou de nourriture sèche pour alevins.
Le combattant est pacifique et ne pose aucun problème dans un bac communautaire. Il ne faut pas l'associer à des espèces trop vives ou voraces, comme les scalaires, qui l'attaqueraient et lui dévoreraient les nageoires.
Source* : angelk