Emilie m'ayant gentiment invité au ferrage de sa jument et au parage de son poney, je me suis dis qu'un petit reportage s'imposait.
Le maréchal ferrant de notre région se nomme Mr Angot, et il est très réputé pour son savoir faire. Il était à l'origine chef de chantiers et à l'âge de 35 ans, il a décidé de se reconvertir par amour pour sa femme (passionnée de chevaux) et ce malgré sa peur des équidés.
La maréchalerie qui se transmettait autrefois de père en fils est aujourd'hui soumise à une formation de 2 ans: CAPA option maréchalerie.
C'est un métier très physique et, entre les déplacements, le temps de ferrage et les problèmes de dos liés à cette profession, il est difficile de s'occuper correctement de plus de 5 chevaux par jour.
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Le calendrier de Mr Angot est bien rempli, car il faut ferrer un cheval tous les 2 mois et demi, et tous les 15 jours pour les chevaux de course.
Le maréchal ferrant doit être capable de déceler les boiteries, fourbures, abcès, tendinites et défauts d'aplomb, pour les rectifier.
La corne des sabots pousse d'environ 1cm par mois, et il est là pour entretenir une pousse correcte, couper et râper l'excédant de corne, de sole et de fourchette.
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Les fers sont en acier très léger; le maréchal ferrant les achète tout prêts, la plupart du temps, et ne les forge que pour les ajuster aux pieds du cheval.
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Le ferrage à chaud permet de retirer, en brûlant la corne, les petits défauts du sabot, après sa préparation. Un ferrage à froid est plus recommandé pour un cheval de course, car le ferrage est plus fréquent.
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Une fois le fer ajusté et façonné, il est posé à l'aide de clous à tête carrée. Le maréchal ferrant coupe les pointes qui dépassent du sabot, puis les lime avec une râpe, pour laisser place à de jolis pieds tout neufs.
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Je remercie Émilie de m'avoir invitée, Mr Angot d'avoir eu la gentillesse de répondre à ma foule de questions et à son apprenti Gabriel qui a bien voulu se prêter au jeu.