Pourquoi faut-il veiller à donner à nos rongeurs des aliments sans OGM ?
Nous vous répétons souvent qu'il ne faut pas donner à nos rongeurs d'aliments ayant été traités avec des pesticides. Chacun de nous s'exécute religieusement, mais sans se soucier d'un autre paramètre, l'impact que les OGM pourraient avoir sur eux. Car en réalité, aucun de nous ne connaît la différence que cela pourrait faire sur la santé de nos petits compagnons à l'arrivée.
Mais une étude menée à ce propos à l'Université de Caen, en Normandie, par Gilles-Eric Séralini, vient d'être publiée à ce sujet dans la revue " Food and Chemical Toxicology " . Pendant deux ans, des tests ont été réalisés avec 200 rats. Trois groupes ont été formés durant cette période. Le premier a été nourri avec du maïs traité avec un pesticide (Round Up, pour ne pas le nommer), le second avec du maïs contenant des OGM, mais non traité, et le dernier avec du maïs avec OGM et Round Up.
Il en ressort que les animaux nourris avec du maïs contenant des OGM, qu'il soit traité ou non avec des pesticides, ont une espérance de vie largement plus faible que les autres. Ce phénomène est d'autant plus inquiétant qu'ils développent dans les deux cas des tumeurs cancéreuses. Il apparaît donc désormais que la présence d'OGM dans l'alimentation de nos animaux de compagnie est un facteur particulièrement aggravant du risque de mortalité à court ou moyen terme.
Cette étude est la première du genre à avoir porté sur une aussi longue période, puisque les précédentes n'avaient pas excédé trois mois. Or, les conséquences ne sont observables qu'au delà de trois mois, ce qui explique qu'elles n'aient pu être détectées auparavant. Chez un rat mâle consommant des OGM, la mort peut survenir dès un an. Chez une femelle soumise au même régime, c'est après quatre mois à peine que les premiers cas peuvent survenir. Après dix-sept mois au même régime, en revanche, cinq fois plus de mâles décèdent, ce qui indique que lorsque les femelles sont atteintes, elles meurent plus rapidement, mais que les mâles y sont plus sensibles.Chez tous les animaux testés, la part d'OGM ne représentait que 10 % de la ration quotidienne, ce qui a de quoi nous laisser songeurs.
A l'avenir, une nouvelle étude portant sur un plus grand nombre de rats risque fort d'être entreprise, par une structure indépendante de surcroît, afin de vérifier la véracité de ces premiers éléments. Mais dans le délai, il apparaît comme légitime de nous méfier des effets susceptibles de se produire par le biais de l'ingestion d'OGM, en prenant la précaution la plus élémentaire qui soit pour nos rongeurs, à savoir les exclure de leur alimentation. Nous aurons ainsi davantage de chances de leur offrir une vie plus longue à nos côtés.
Source : " Food and Chemical Toxicology "