Messagepar Neutron » 31 Oct 2013, 22:29
Bonjour,
Je voudrais partager avec vous quelque chose dont j'ai malheureusement été témoin, qui me révulsent et que je ne peux m'empêcher de considérer comme autre chose que de la maltraitance animal. Je suis allé il y a maintenant un mois à l'animal expo qui s'est tenu comme chaque année au parc floral de Vincennes. Y était représenter un gros élevage de perroquet vendéen (un amour de perroquet pour les citer car c'est contre eux que je me plains ici) que la plupart d'entre vous connaissent probablement de nom. Je précise que je ne connais absolument cet élevage qui est peut être très bien et professionnel par ailleurs et j'espère de tout mon coeur que ce que j'ai vu à l'animal expo n'est pas représentatif de cette structure.
S'agissant d'un élevage de perroquets, des perroquets étaient évidemment exposés à leur stand ce qui pour moi est déjà en soit un peu une première faute (des animaux aussi fragile dans un endroit aussi bondé c'est bien pire qu'une animalerie à mon sens) mais passons là-dessus ce n'est que pour deux jours et il faut bien ce faire connaitre. Jusque là rien ne m'aurait choqué si les oiseaux avaient en effet été à l'abri du public dans leur cage. Or, tel n'était pas le cas et on pouvait ainsi admirer cacatoès, amazones, gris du gabon, rosalbins et même un ara ararauna sur le perchoir en haut de leur cage (donc à l'extérieur) avec je suppose les plumes des ailes coupées pour les empêché de voler. On cumule les erreurs pour un élevage professionnel et de si grande importance mais bon aller disons que ce n'est pas si grave que ça, les oiseaux n'était pas dans leur cage, "et alors !", ce n'est pas comme si on laissait le public les toucher.
Euh en fait si, les gens grouillaient autour des cages caressant où ils le pouvaient des oiseaux complètement aréactif que l'on aurait pu croire shootés à je ne sais quel calmant mais qui était à mon avis plutôt dans un état de désespoir tellement profond qu'ils étaient ce que les anglo-saxon appellent en état d'"helplessness". Bien évidemment on n'avait pris que des jeunes (quelques mois je pense vu les yeux même s'ils avaient leur plumage complet) pour qu'il soit moins dangereux et éviter les accidents. J'avais déjà vu cette pratique l'année dernière à cette même expo par le même élevage.
C'est alors que mon regard s'est arrêté sur un gris du gabon de 3 ou 4 mois, une copie conforme de Balkiara quand je l'ai eue. Sauf que lui était dans sa cage (ouf) ouverte (moins ouf) entouré de gens et complètement paniqué, ne savant où aller pour s'échapper et tombant en permanence d'affolement. Puis une des personnes tenant le stand met ses mains dans la cage pour atrapper le pauvre bébé terrorisé. Ah enfin un main secourable, il va aller l'isoler pour qu'il se calme...
Vous m'avez cru ?
Quelle naïveté, bien sur que non il le pose sur le perchoir en haut de la cage à la merci du public débile ne pensant qu'à caresser les oiseaux sans même se rendre compte de la panique que cela entraine. Seulement ce petit là ne se laisse pas faire, il joue du bec, les mains reculent prudentes, personne ne se fait mordre mais le petit a bien de la peine à toutes les repousser. C'est alors qu'il prend son envole pour s'échapper. Seulement voila avec les plumes des ailes coupés il ne va pas bien et s'écrase lamentablement par terre au milieu de la foule, je me dis ça y est il est mort il va se faire piétiner...
Non, un de ceux qui tiennent le stand va le récupérer par terre avant la catastrophe, c'est bon cette fois il va l'isoler, quel traumatisme pour ce bébé.
Vous m'avez encore cru ?
Comme si il allait faire ça, le public doit voir des oiseaux, cela passe avant tout, il entraine le jeune à l'écart, je m'approche pour mieux voir, il étend une aile, on voit très bien le trou des plume coupé et il en coup quelques unes en plus et voilà. Là je me dis mais c'est pas possible, il ne lui coupe que sur une aile, pas étonnant qu'il ait un aussi mauvais équilibre. Puis ils le remet sur le perchoir de la cage ne pouvant ainsi plus fuir ce coup ci.
Autant vous dire qu'à se moment, les larmes aux yeux et à deux doigts d'aller littéralement leur casser la gueule, j'ai préféré lâchement détourner les yeux et m'en aller connaissant parfaitement mon impuissance mais me promettant que quand je serai vétérinaire, spécialisé en oiseaux de surcroit et que ce coup ci mon avis comptera, je ferai tout ce que je pourrai pour faire fermer ce genre de structure avec des pratiques aussi inadmissibles que je ne peux pas qualifier autrement que de maltraitance animal.