Aberration sanitaire chez "Vive le jardin"
Nous savons tous à quel point la désinformation pose problème dans les animaleries. Lorsque cela atteint des sommets, nous nous devons de relayer l'information afin de vous mettre en garde.
Je viens de vivre personnellement un moment d'anthologie dans un magasin dont l'enseigne est connue sur le plan national : "Vive le jardin" (du groupe Jardiland), pour ne pas la nommer.
Il y a quelques semaines de cela, j'y avais remarqué un jeune caïque à ventre blanc (Pionite leucogaster) à vendre. Aujourd'hui, Magixien et moi avons décidé de nous renseigner plus avant sur cette charmante bête à plumes. Après quelques minutes d'attente, un jeune vendeur s'est occupé de nous. La première chose que lui ai demandée était si l'oiseau était sexé et testé contre la PBFD. Il m'a répondu que le sexage avait été fait, mais pas le test en question. M'en étonnant, je lui ai expliqué qu'il s'agissait là d'une précaution importante, s'agissant d'une maladie assez répandue, mortelle et hautement transmissible. Mon interlocuteur m'a alors répondu que non car, je cite, il s'agissait d'une "maladie endémique aux cacatoès". J'ai alors pouffé intérieurement, sans relever ses propos. Voyant que je n'étais pas convaincue, il m'a proposé d'aller chercher son responsable pour savoir le test pouvait être envisagé.
Un homme d'une quarantaine d'années est alors apparu, le chef sus-nommé. Ce monsieur a alors pris un air de circonstance pour me raconter que l'oiseau provenait de chez un particulier, un "éleveur particulier" a-t-il aussitôt corrigé. Selon lui, ce dernier n'avait pas pris la peine de faire tester le volatile avant de le leur céder. De plus, il a ajouté que "la PBFD était une maladie endémique aux cacatoès" (tiens, j'avais déjà entendu ça quelque part!). Il a aussi prétendu que de toutes façons, "toutes les perruches ondulées l'avaient, et que par conséquent le test ne servait à rien". J'ai pris sur moi de tenter de lui expliquer à mon tour que la PBFD était une maladie grave que tous les perroquets pouvaient contracter, que ce soit en tant que porteurs sains ou malades déclarés. De plus, j'ai précisé que tous les magasins vendant ce type d'oiseau avaient des tests en bonne et due forme à produire à leurs clients. J'ai ajouté que pour ma part, ayant déjà deux perroquets, je ne voulais pas prendre de risque en rapportant chez moi un oiseau potentiellement dangereux. Il m'a alors répété que toutes leurs perruches ondulées étaient atteintes. A ce stade, ayant compris qu'il ne serait pas disposé à effectuer le test demandé, j'ai pris congé.
Mes conclusions sont les suivantes :
Étant donné le nombre de fausses informations que ce préposé aux animaux a été capable de formuler en quelques minutes, je m'interroge : y-a-t-il seulement un capacitaire dans ce magasin, comme la loi l'exige il me semble ?
Est-il permis de vendre des psittacidés provenant de chez un particulier ? Chez des enseignes concurrentes, on m'avait affirmé le contraire.
Enfin, combien d'oiseaux malades cet homme a-t-il vendus ou vendra-t-il encore ? S'agit-il de méconnaissance, de bêtise ou de mauvaise foi ?
Source : angelk