Faut-il interdire la vente de perroquets gris du Gabon et de Cacatoès en animalerie ?comportements-picage-problèmes-espace-cages-promiscuité-animalerie-interdire-vente-soins-perroquets-pittacidés-gris-gabon-cacatoès-captivité-oiseaux-animogen-1.jpg
Les perroquets gris du Gabon sont les sujets les plus demandés en captivité. La réputation de leur aptitude à reproduire la parole humaine n'y est sans doute pas étrangère. Tous les professionnels se sont par conséquent mis à reproduire et commercialiser intensivement cette espèce pour répondre à cette demande. Il est possible de les adopter de différentes façons : en élevage, chez un particulier ou en animalerie.
Cependant, il semble de plus en plus fréquent de lire le témoignage de clients d'animalerie soucieux de l'état de santé inquiétant de certains d'entre eux. Plumes arrachées par auto-mutilation, poids au-dessous de la limite viable, alimentation et soins et inappropriés. Ne pensez-vous pas qu'il est temps de déclencher le signal d'alarme ? Certes, les perroquets sont des êtres sensibles et parmi eux, les gris du Gabon sont en seconde place derrière les Cacatoès. Une contrariété, l'exposition à une source de stress permanente et un régime alimentaire inadapté sont autant de paramètres pouvant provoquer le picage, qui n'est autre qu'une forme de dépression dans ce cas. Ils réagissent très vite et très intensément à tout ce qui les entoure. Ils ont besoin d'attention, de calme parfois et de repos régulièrement.
Or, une animalerie ouvre ses portes globalement de 09H00 à 19H30 sans interruption. Pour ma part, je suis convaincue que l'exposition au bruit, à l'agitation du public (enfants comme adultes) de ces oiseaux durant ces dix heures continues va à l'encontre de leur bien-être. Dans ces conditions, je doute fort qu'il leur soit possible de sentir bien dans leurs plumes jusqu'au moment de la vente. L'absence de véritable stimulation est par ailleurs à montrer du doigt, car un oiseau passant plusieurs mois dans une cage qui ne contient que graines et eau ne risque pas d'occuper ses journées à autre chose que tirer sur ses plumes. Après tout, il lui faut bien se stimuler avec ce qu'il a.
De même, faire partager une même cage, souvent trop petite, à plusieurs espèces incompatibles ne démontre pas une grande connaissance de leurs besoins ou la moindre préoccupation de leur bien-être. Si l'espace manque, les responsables préfèrent souvent entasser plusieurs oiseaux dans la même plutôt que de limiter le volume de leurs commandes. Lorsque l'on sait qu'un éleveur vend ses oiseaux entre 750 et 1000 euros et que l'animalerie en demande près du double (jusqu'à 1850 euros), cela est complètement incompréhensible. Il est anormal que les adoptants doivent d'emblée commencer dans la vie avec un animal souvent pétri de problèmes psychologiques.
Enfin, la sensibilité humaine est telle qu'il y aura toujours quelqu'un pour craquer sur la petite victime déplumée au fond d'une cage, ce que les vendeurs savent fort bien. Dans ce cas où se situe la solution ? Ne pensez-vous pas que certaines espèces devraient tout simplement être exclus de la vente en dehors de leur lieu de naissance ? Gris du Gabon et Cacatoès devraient-ils être interdits à la vente en animalerie ? La question demeure en suspens et pour l'heure, rien ne change.
Source : angelk
Vous n’avez pas les permissions nécessaires pour voir les fichiers joints à ce message.