Accidents domestiques chez le perroquet : les hémorragies
Dans une maison, les dangers qui guettent nos oiseaux sont nombreux, et notre vigilance peut être mise à rude épreuve. L'un des problèmes pouvant survenir est l'hémorragie. Diverses causes peuvent en être responsables: affrontement (avec un congénère ou un autre animal domestique), empoisonnement (ingestion accidentelle de produits toxiques), accroc contre un objet saillant, cassure d'une plume de sang, etc. Quoi qu'il en soit, le plus urgent en pareil cas est de stopper l'hémorragie. Une fois la plaie localisée, commencer par y exercer un point de pression. Maintenez cet appui pendant quelques minutes, pour que le sang cesse de couler. Retirez les plumes qui entourent la plaie. Désinfectez alors la blessure avec de l'eau oxygénée, très délicatement, pour ne pas retirer la pellicule de sang coagulé qui freine l'écoulement sanguin.
Si l'hémorragie vient de la cassure d'une nouvelle plume de petite taille, il faut l'arracher dans le sens de la croissance, puis désinfecter avec une gaze. Si le saignement persiste, l'hémorragie peut éventuellement être stoppée avec un peu de farine ou de fécule de maïs. Si les grandes rémiges sont touchées, leur retrait peut s'avérer très douloureux pour le perroquet, et il vaut mieux s'adresser au plus vite à un vétérinaire aviaire, une anesthésie étant nécessaire.
Si une griffe est sectionnée, il faut également faire pression sur celle-ci, puis nettoyer le pourtour délicatement avec de l'eau oxygénée. Pour ma part, j'achète des dosettes individuelles pour conserver intactes toutes les propriétés de l'antiseptique. Si la griffe est arrachée, en revanche, on procédera de même, mais on finira en enveloppant le doit blessé dans une bande de gaze.
Si la "victime" du bobo rechigne à se laisser soigner, enveloppez-la avec douceur et fermeté dans une serviette, pour l'immobiliser, et ne vous laissez pas influencer par les cris qui pourraient s'en échapper. Un blessé, apeuré de surcroît, peut avoir besoin de s'exprimer. Apaisez-le en lui parlant doucement, et dites-vous que vous œuvrez pour le soulager, ce qui aura le même effet sur votre conscience, normalement.
Les soins que nous venons d'aborder ici ne vous dispensent pas d'une visite au plus tôt chez un vétérinaire aviaire, qui est indispensable en pareil cas. Il ne s'agit là que de premiers secours, qui ne sauraient en aucun cas vous dispenser de l'avis d'un professionnel.
Source : angelk