Alimentation et sevrage : comment nourrir à la main un perroquet non sevré ? (2 ème partie)alimentation-oisillons-bébés-nourrissage-sevrage-main-déroulement-oiseaux-perroquets-psittacidés-reconnaître-animal-animaux-compagnie-animogen-2.jpg
Suite à la
première partie de ce sujet, nous poursuivons notre propos. Durant le nourrissage, n'employez pas de tube de gavage. Cela exige une grande maîtrise propre aux éleveurs. C'est pourquoi nous vous conseillons la seringue, qui facilite le dosage, ou la cuillère. Une
Calopsitte aura besoin d'environ 15 ml et un
gris du Gabon de 50 à 60 ml, à titre d'exemple. Le jabot doit être vide, ou presque avant le repas. Lorsque l'oisillon a faim (toutes les quatre heures environ au début), il réclame à manger en balançant la tête de haut en bas, bec ouvert, ailes écartées. Il s'agit d'un comportement très caractéristique, associé à une sorte de sautillement. Cela lui permet, lorsqu'il est nourri par ses parents, de pomper la nourriture régurgitée par ces derniers. Les parents ayant pour habitude de refermer leur bec avec celui de leur petit, ce dernier adopte un rythme calqué sur le leur.
Ce comportement est particulièrement visible chez un jeune de moins de six semaines. Si la main nourricière est inexperte et trop lente, il peut cesser peu à peu de réclamer, même s'il n'a pas mangé à sa faim. Mais ceux ayant déjà été nourris régulièrement en quelques secondes par une personne accoutumée à cela peuvent aussi perdre ce comportement, ayant l'habitude d'être nourris rapidement. C'est pourquoi, si vous n'avez jamais fait cela, il est nettement préférable de laisser ce travail à l'éleveur, pour ne pas risquer de sous alimenter votre oiseau. Chaque petit est différent, d'où l'importance de le laisser manger à son rythme. De plus, si vous employez toujours le même matériel de nourrissage, c'est à dire un récipient de la même couleur, la même seringue, un vêtement identique, etc, le psittacidé s'y habituera et associera peu à peu tous ces stimuli à l'imminence d'un bon repas, ce qui lui permettra de se mettre en situation de réclamation de nourriture.
S'il ne réagit à aucun signe extérieur, placez votre main derrière sa tête, votre pouce et votre index délicatement posés de chaque côté du bec. Cela ressemble à un appel des parents pour que son bec s'ouvre. Dès que cela se produit, glissez en douceur l'embout de la seringue contre votre index, en maintenant délicatement la tête pour éviter de trop gros a-coups pouvant causer des blessures. Dès l'ouverture du bec, vous pouvez alors insérer l'embout dans le bec, juste derrière le milieu de la langue, et y déposer une petite quantité de pâtée. En orientant le jet de la seringue vers le fond de la gorge, à droite de la langue, son contenu descendra plus facilement dans le jabot. Si vous visez le palais, le passage des aliments sera plus difficile. Dans le cadre d'un nourrissage à la cuillère, il faut en placer l'extrémité sur le bout de la langue, puis déposer une petite quantité de nourriture à l'intérieur du bec. L'oisillon l'avale alors en la récupérant avec sa langue. Mais cette méthode est loin d'être facile à maîtriser pour un débutant.
Le jour de son arrivée chez vous, il peut avoir de la difficulté à se nourrir, le stress du changement aidant. Il ne vous connaît pas encore, ce qui n'arrange rien. Ne passez donc pas plus de cinq minutes à essayer de le nourrir à la main. Ne le forcez jamais. S'il refuse de manger, n'insistez pas plus de cinq minutes et retentez votre chance plus tard. Il ne faut surtout pas le forcer, car cela risquerait de poser des problèmes de santé annexes et vous ferait percevoir comme un prédateur. Commencez par proposer 1 CC de nourriture et si l'oiseau l'accepte, augmentez la dose dans la mesure de ce qu'il veut bien ingérer. Il refusera la becquée de lui-même s'il n'a plus faim. Le nourrissage doit toujours avoir lieu aux mêmes heures, afin de lui donner des repaires dans le temps. La nuit en revanche, il dort, donc il ne se nourrit pas. Pesez-le chaque matin avant sa première ration, puis après chacune de celles de la journée et consignez poids et quantités ingérées, pour surveiller de près la prise de poids. Chaque prise l'oisillon va absorber l'équivalent de 10 % de son poids en pâtée. Un déclin majeur est suspect. Consultez aussitôt votre éleveur et votre vétérinaire aviaire en cas de doute.
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Source :
http://theparrotuniversity.com/