Santé : contrôler et interpréter les fientes de vos perroquets
Posté : 13 Avr 2011, 15:50
Santé : contrôler et interpréter les fientes de vos perroquets
Les perroquets vivent en colonies et dans la nature tendent à cacher leur maladie le plus longtemps possible, pour ne pas être la proie des prédateurs. C'est une qualité qui peut causer quelques problèmes en captivité, lorsqu'un maître bienveillant veut assurer une existence heureuse à son oiseau et tâcher de lui prodiguer les soins nécéssaires le cas échéant. Les psittacidés disposent d'un cloaque pour évacuer leurs excréments. Les déchets alimentaires filtrés par l'organisme sortent par cette voie.
En y regardant de plus près, vous verrez que trois parties les composent :
l'urine : liquide incolore, inodore lorsque l'animal est en bonne santé.
les urates : une masse crémeuse de couleur blanchâtre, qui entoure les excréments.
les fèces : substance plus solide, tubulaire, dont la couleur varie suivant les aliments ingérés.
Chez l'être humain, les urates se mélangent à l'eau pour constituer l'urine. Chez les psittacidés en revanche, ils sont séparés, l'eau étant incolore et les urates blanches.
Contrôler les fientes de vos perroquets est un acte facile et anodin qui permet de surveiller leur état de santé, mais aussi leur consommation alimentaire.
En effet, les fientes en révèlent plus que l'on ne saurait l'imaginer sur votre psittacidé. C'est le moyen le plus pratique de savoir comment quantifier ses rations journalières. En sachant l'observer, vous connaîtrez l'histoire de ce qu'il a mangé et combien de temps a pris le passage dans les intestins. La consistance, la taille, la couleur, le contenu et la fréquence sont des indicateurs précieux à prendre en compte.
De l'âge d'une semaine jusqu'au début de la phase de sevrage, les fientes d'un oisillon en bonne santé sont relativement compactes. Dès qu'il commence à manger la même chose que les adultes, vous pourrez ainsi déterminer dans quelles proportions il mange seul. Lorsqu'il commence à s'alimenter sans l'aide de ses parents, une légère variation s'opère pour chacun des facteurs constitutifs. Cela signifie que l'aspect des selles n'est plus nécessairement aussi dense qu'auparavant. Chez un petit en bonne santé, il y a beaucoup d'eau et les excréments sont brunâtres. Les aliments pour adultes contiennent en revanche moins d'eau, donc lorsque l'oiseau commence à s'en nourrir, la couleur et la consistance évolue. Les selles sont en général tubulaires, mais chez un animal ayant été souvent déplacé ou ayant été très actif avant qu'il ne fasse ses besoins, elles peuvent être plus mélangées. Les adultes ne défèquent pas pendant la nuit, lorsqu'ils sont endormis, tandis que les immatures commencent à faire de même dès qu'ils apprennent à voler. C'est le matin, peu après le réveil de l'oiseau, que la plus grosse fiente de la journée est expulsée. Les intestins seront ensuite vides, puisque les derniers déchets des aliments pris la veille viennent de sortir.
La seconde production de selles de la journée contient une petite quantité de matières fécales, car il faut quelques heures avant que la digestion ne soit effective.
Mais y-a-t-il un sens à donner à la couleur des excréments ?
La coloration de ces derniers peut en effet être interprétée. Lorsque le régime alimentaire de votre perroquet est à base de graines, la partie épaisse est vert vif. En revanche, s'il est essentiellement nourri avec des extrudés, elle en prend la teinte. Si les extrudés ne sont pas colorés, les fientes sont brunâtres. Méfiez-vous cependant, car certains oiseaux tendent à ne manger qu'une couleur de granulés, rejetant les autres, ce qui donne des excréments d'une couleur pouvant sembler anormale. Cela mérite une attention minutieuse des restes dans l'auget.
En dépit de l'aspect relativement liquide des excréments, le risque de diarrhée existe. C'est même un phénomène assez répandu, mais pas autant que celui de polyurie. La différence entre les deux est la consistance. La diarrhée se caractérise par des selles très molles, informes, tandis que la polyurie produit des déchets très liquides, mais dont la forme et la couleur ne sont pas anormales. En cas de diarrhée, il faut consulter un vétérinaire aviaire. La polyurie peut quant à elle trouver son origine dans le stress, une infection virale, une maladie rénale, des tumeurs, une intoxication, un allergie alimentaire et bien d'autres causes encore.
Ce phénomène peut être directement lié à la peur ou au vol-réflexe qui lui est associé. Lorsque votre animal est effrayé, tout le contenu de son cloaque est aussitôt expulsé tandis qu'il se prépare à voler. En fait, le stress fait augmenter la quantité d'urines par rapport aux matières fécales.Par ailleurs, une consommation importante de fruits et légumes génère une production plus importante d'urine. Il va de même pour les oisillons nourris à la main, car la pâtée contient énormément d'eau.
La couleur et la texture peuvent indiquer une maladie, comme nous venons de l'expliquer. A ce titre, la présence de sang est alarmante. Prenez toutefois en compte que ce dernier n'est pas rouge dans les excréments, mais brun, presque noir. Il peut être situé dans ou sur les fientes. Cela peut aussi être observé chez une femelle gestante.
Une coloration vert petit pois peut aussi apparaître. Cela peut indiquer des problèmes au niveau du foie. Des fientes blanches ou argileuses, ayant l'apparence du pop-corn peuvent refléter un désordre digestif parfois pancréatique. D'autre part, le passage de graines entières est tout aussi anormal. Cela peut être synonyme de giardas ou d'un intestin hypermotile. Chez les Aras, cela nécessite une consultation urgente chez le vétérinaire aviaire car il peut s'agir du syndrome cachectique du Ara.
Des variations dans la partie liquide des déchets alimentaires peuvent aussi être alarmantes. Si celle-ci est sanglante, il peut s'agir de saturnisme ou d'une maladie rénale. Un perroquet souffrant de psittacose peut également présenter ce symptôme, même si c'est simplement une maladie s'attaquant au foie. Une partie liquide jaune et/ou verte est souvent synonyme d'une affection du foie. Toutefois, il existe souvent un rapport entre un régime alimentaire riche en vitamines A et ce changement de couleur.
Tout cela démontre que sans pour autant devenir paranoïaque ou obsédé par la chose, les matières fécales de votre psittacidé contiennent des informations précieuses sur son état de santé. En les vérifiant régulièrement, vous pouvez prévenir bon nombre de maladies indétectables à l'oeil nu chez un animal qui s'évertue à les cacher. Pour observer correctement les selles, placez de grandes feuilles de papier journal sur le fond de la cage. Les litières en rafle de maïs ou en copeaux de bois n'offrent pas une bonne lisibilité et sont des terrains propices à la prolifération des bactéries et champignons. En sachant identifier les selles de votre oiseau lorsqu'il est sain, vous serez donc plus à même de déceler certains problèmes majeurs.
Sources :
http://www.theparrotuniversity.com/
http://www.birdhobbyist.com/
Les perroquets vivent en colonies et dans la nature tendent à cacher leur maladie le plus longtemps possible, pour ne pas être la proie des prédateurs. C'est une qualité qui peut causer quelques problèmes en captivité, lorsqu'un maître bienveillant veut assurer une existence heureuse à son oiseau et tâcher de lui prodiguer les soins nécéssaires le cas échéant. Les psittacidés disposent d'un cloaque pour évacuer leurs excréments. Les déchets alimentaires filtrés par l'organisme sortent par cette voie.
En y regardant de plus près, vous verrez que trois parties les composent :
l'urine : liquide incolore, inodore lorsque l'animal est en bonne santé.
les urates : une masse crémeuse de couleur blanchâtre, qui entoure les excréments.
les fèces : substance plus solide, tubulaire, dont la couleur varie suivant les aliments ingérés.
Chez l'être humain, les urates se mélangent à l'eau pour constituer l'urine. Chez les psittacidés en revanche, ils sont séparés, l'eau étant incolore et les urates blanches.
Contrôler les fientes de vos perroquets est un acte facile et anodin qui permet de surveiller leur état de santé, mais aussi leur consommation alimentaire.
En effet, les fientes en révèlent plus que l'on ne saurait l'imaginer sur votre psittacidé. C'est le moyen le plus pratique de savoir comment quantifier ses rations journalières. En sachant l'observer, vous connaîtrez l'histoire de ce qu'il a mangé et combien de temps a pris le passage dans les intestins. La consistance, la taille, la couleur, le contenu et la fréquence sont des indicateurs précieux à prendre en compte.
De l'âge d'une semaine jusqu'au début de la phase de sevrage, les fientes d'un oisillon en bonne santé sont relativement compactes. Dès qu'il commence à manger la même chose que les adultes, vous pourrez ainsi déterminer dans quelles proportions il mange seul. Lorsqu'il commence à s'alimenter sans l'aide de ses parents, une légère variation s'opère pour chacun des facteurs constitutifs. Cela signifie que l'aspect des selles n'est plus nécessairement aussi dense qu'auparavant. Chez un petit en bonne santé, il y a beaucoup d'eau et les excréments sont brunâtres. Les aliments pour adultes contiennent en revanche moins d'eau, donc lorsque l'oiseau commence à s'en nourrir, la couleur et la consistance évolue. Les selles sont en général tubulaires, mais chez un animal ayant été souvent déplacé ou ayant été très actif avant qu'il ne fasse ses besoins, elles peuvent être plus mélangées. Les adultes ne défèquent pas pendant la nuit, lorsqu'ils sont endormis, tandis que les immatures commencent à faire de même dès qu'ils apprennent à voler. C'est le matin, peu après le réveil de l'oiseau, que la plus grosse fiente de la journée est expulsée. Les intestins seront ensuite vides, puisque les derniers déchets des aliments pris la veille viennent de sortir.
La seconde production de selles de la journée contient une petite quantité de matières fécales, car il faut quelques heures avant que la digestion ne soit effective.
Mais y-a-t-il un sens à donner à la couleur des excréments ?
La coloration de ces derniers peut en effet être interprétée. Lorsque le régime alimentaire de votre perroquet est à base de graines, la partie épaisse est vert vif. En revanche, s'il est essentiellement nourri avec des extrudés, elle en prend la teinte. Si les extrudés ne sont pas colorés, les fientes sont brunâtres. Méfiez-vous cependant, car certains oiseaux tendent à ne manger qu'une couleur de granulés, rejetant les autres, ce qui donne des excréments d'une couleur pouvant sembler anormale. Cela mérite une attention minutieuse des restes dans l'auget.
En dépit de l'aspect relativement liquide des excréments, le risque de diarrhée existe. C'est même un phénomène assez répandu, mais pas autant que celui de polyurie. La différence entre les deux est la consistance. La diarrhée se caractérise par des selles très molles, informes, tandis que la polyurie produit des déchets très liquides, mais dont la forme et la couleur ne sont pas anormales. En cas de diarrhée, il faut consulter un vétérinaire aviaire. La polyurie peut quant à elle trouver son origine dans le stress, une infection virale, une maladie rénale, des tumeurs, une intoxication, un allergie alimentaire et bien d'autres causes encore.
Ce phénomène peut être directement lié à la peur ou au vol-réflexe qui lui est associé. Lorsque votre animal est effrayé, tout le contenu de son cloaque est aussitôt expulsé tandis qu'il se prépare à voler. En fait, le stress fait augmenter la quantité d'urines par rapport aux matières fécales.Par ailleurs, une consommation importante de fruits et légumes génère une production plus importante d'urine. Il va de même pour les oisillons nourris à la main, car la pâtée contient énormément d'eau.
La couleur et la texture peuvent indiquer une maladie, comme nous venons de l'expliquer. A ce titre, la présence de sang est alarmante. Prenez toutefois en compte que ce dernier n'est pas rouge dans les excréments, mais brun, presque noir. Il peut être situé dans ou sur les fientes. Cela peut aussi être observé chez une femelle gestante.
Une coloration vert petit pois peut aussi apparaître. Cela peut indiquer des problèmes au niveau du foie. Des fientes blanches ou argileuses, ayant l'apparence du pop-corn peuvent refléter un désordre digestif parfois pancréatique. D'autre part, le passage de graines entières est tout aussi anormal. Cela peut être synonyme de giardas ou d'un intestin hypermotile. Chez les Aras, cela nécessite une consultation urgente chez le vétérinaire aviaire car il peut s'agir du syndrome cachectique du Ara.
Des variations dans la partie liquide des déchets alimentaires peuvent aussi être alarmantes. Si celle-ci est sanglante, il peut s'agir de saturnisme ou d'une maladie rénale. Un perroquet souffrant de psittacose peut également présenter ce symptôme, même si c'est simplement une maladie s'attaquant au foie. Une partie liquide jaune et/ou verte est souvent synonyme d'une affection du foie. Toutefois, il existe souvent un rapport entre un régime alimentaire riche en vitamines A et ce changement de couleur.
Tout cela démontre que sans pour autant devenir paranoïaque ou obsédé par la chose, les matières fécales de votre psittacidé contiennent des informations précieuses sur son état de santé. En les vérifiant régulièrement, vous pouvez prévenir bon nombre de maladies indétectables à l'oeil nu chez un animal qui s'évertue à les cacher. Pour observer correctement les selles, placez de grandes feuilles de papier journal sur le fond de la cage. Les litières en rafle de maïs ou en copeaux de bois n'offrent pas une bonne lisibilité et sont des terrains propices à la prolifération des bactéries et champignons. En sachant identifier les selles de votre oiseau lorsqu'il est sain, vous serez donc plus à même de déceler certains problèmes majeurs.
Sources :
http://www.theparrotuniversity.com/
http://www.birdhobbyist.com/
j'ai hate de te lire !........