Les dangers de la fumée de cigarette pour les perroquets
On nous alerte régulièrement sur les méfaits du tabac. Il représente un danger pour les fumeurs, certes, mais aussi pour tous les être vivants partageant le même espace. On parle alors de tabagisme passif. Mais chez les oiseaux, les effets sont bien plus dévastateurs que l'on ne peut l'imaginer.
Le système respiratoire des perroquets est plus actif et efficace que le nôtre. Ces créatures ont une constitution qui leur permet d'absorber rapidement l'oxygène. L'efficacité de leurs poumons est telle qu'il y a plus d'air aspiré dans leurs poumons à chaque respiration que chez l'homme. La fréquence est de 16 à 20 par minutes contre 25 à 40 chez nous. Les maladies touchant les voies respiratoires sont donc beaucoup plus plus répandues chez les psittacidés.
Ils n'ont pas de diaphragme et leurs parois pulmonaires sont rigides. C'est pour cela que l'on ne voit pas leur poitrine se gonfler lorsqu'ils inspirent de l'air. Ils ont des sacs aériens. Mais chez ces oiseaux, la respiration intervient aussi dans la régulation de la température corporelle, leur permettant de la faire redescendre après un effort intense. Tout cela démontre pourquoi les perroquets réagissent aux pesticides, bougies parfumées, diffuseurs de parfum, fumées et autres gaz plus rapidement que nous. C'est aussi la raison pour laquelle les oiseaux qui volent sont en meilleure condition physique que ceux dont les ailes sont taillées. Cet exercice permet de muscler leurs poumons et renforce leur métabolisme.
L'aptitude particulière de nos compagnons à plumes à absorber les toxines contenues dans l'air est dûe à l'efficacité de leur système respiratoire. Chaque bouffée d'air inspirée traverse deux fois leurs poumons et l'échange gazeux dans les vaisseaux sanguins est très performant. Ils sont donc capables d'extraire davantage d'oxygène lorsqu'ils respirent, soit. Le problème est que cette faculté se retourne contre eux lorsque l'air contient des substances nocives, car ils en absorbent également beaucoup plus.
Les oiseaux vivant dans la maison d'un fumeur sont donc particulièrement exposés. Leurs plumes sont plus ternes et la nicotine qui s'y dépose est ingérée lorsque l'animal se toilette, l'empoisonnant progressivement. Cela conduit à de gros problèmes digestifs et des signes de nervosité. Certains perroquets vont jusqu'à se piquer pour tenter de se débarrasser de cette substance nocive souillant leur plumage. Les manipulations faites par une personne qui fume vont également infliger des irritations cutanées. Des dermatites apparaissent alors sur les pattes et les jambes.
Le second effet du tabac est interne. La nicotine et les hydrocarbures contenus dans la fumée se fixent sur les poumons et les sacs aériens de l'oiseau, avec des effets similaires à ceux observés chez l'homme. La pression sanguine augmente et la fonction des poumons est amoindrie. Le coeur est ensuite endommagé par les toxines et le travail supplémentaire qu'il doit fournir, ce qui peut aller jusqu'à l'arrêt cardiaque dans les cas les plus graves.
Souvenez-vous donc que si fumer est mauvais pour nous, cela est pire encore pour nos perroquets. L'idéal est donc de les préserver en interdisant à qui que ce soit fumer dans la pièce où ils se trouvent. Et qui sait, peut-être trouverez-vous là une raison valable de cesser de fumer...
Sources :
http://www.pamperedpeeps.com/nosmoking.htm
http://www.parrotpassionsuk.com/Advice/smoking.htm