L'impact de la structure des colonies sur le comportement des perroquets (1/2)
Nombreux sont les détenteurs de perroquets pensant que ces derniers se comportent tous de la même façon quelle que soit leur espèce. Certes, ils ont de nombreux points communs dans leur mode de vie et leur attitude, mais cela n'en fait pas une généralité applicable dans tous les cas de figure. En effet, face à une situation donnée, tous n'adoptent pas le même type de comportement.
Nous avons comme principal travers de comparer les animaux que nous connaissons mal à nos chiens ou chats. Or, cela est déjà une erreur grossière, sachant que même chez ces derniers, la race est déterminante dans le caractère et l'attitude. Chez les psittacidés, cet écart est bien plus grand encore, car il diffère également suivant qu'il s'agit d'un individu seul ou d'une colonie. Les ornithologues considèrent également au sein de la colonie les groupes " spécifiques " , des groupes " multispécifiques ".
A l'état sauvage, pour que l'on puisse parler de colonie, plusieurs critères doivent être réunis. Au sein de celle-ci, les oiseaux doivent non seulement voler à la même vitesse, mais aussi fourrager ensemble sur le même site pour se nourrir des mêmes aliments. Cela inclue celles regroupant plusieurs espèces. Ces dernières sont notamment répandues en Amérique du sud, où Aras, Amazones, Conures, Pionus et autres sont fréquemment observés ensemble. Les colonies spécifiques ne comptent quant à elles qu'une seule espèce en leur sein. C'est le cas des gris du Gabon par exemple, qui ne tolèrent la présence d'aucune autre espèce dans leur groupe.
Chez tous ces oiseaux, la structure sociale et le comportement sont intimement liés au modèle de colonie auxquels ils appartiennent. Ils sont instinctifs et visent à assurer la survie de chaque espèce. Mais c'est aussi la base de la motivation des comportement observés en captivité. Dans une colonie multi-spécifique, cependant, chaque espèce ne constitue pas son propre groupe.
En Amérique du Sud, par exemple, nombreuses sont celles vivant dans une zone réduite et confinée. Le fait de vivre ainsi leur permet d'optimiser leurs chances de trouver une protection, un arbre où nicher ainsi que des ressources alimentaires. Cependant, les troncs creux étant disponibles en faible quantité, les différentes espèces ne peuvent se reproduire que de façon limitée. C'est pourquoi à l'état sauvage, les colonies d'Amazones et Aras n'atteignent jamais des proportions énormes. Le fait de mélanger plusieurs espèces permet donc d'augmenter artificiellement le volume de la colonie, pour faire bloc contre les prédateurs.
Le fait de pousser des cris remplit au départ un rôle précis, la communication. Les perroquets y ont recours pour donner à leurs congénères des informations essentielles, telles que l'emplacement de la nourriture. Leur seule et unique préoccupation est la préservation de leur propre espèce. Toutefois, lorsqu'ils sont des dizaines, toutes espèces confondues, à vouloir transmettre ces fameuses données à leurs semblables, il est inévitable que le ton monte, chacun ayant à coeur de se faire entendre. C'est pourquoi lorsque nous montons le son de notre radio ou que nous crions dans notre maison, nos oiseaux haussent instinctivement le ton eux aussi.
Vous retrouverez la seconde partie de ce sujet ICI.
Source : http://www.africangreys.com