Comportement : le grognement ou grondement chez les perroquetsgrognements-grondements-peur-origines-causes-comportement-perroquets-pittacidés-captivité-oiseaux-animal-animaux-compagnie-animogen-.jpg
Nous observons parfois chez nos perroquets un comportement singulier. Ils émettent un son particulier, généralement accompagne du gonflement des plumes de la tête, du cou, des épaules et du dos.
Il s'agit d'une sorte de grondement ou de grognement. Cela est surtout observé chez les gris du Gabon. Pour un novice ou un vétérinaire non accoutumé à l'étude des psittacidés, cela est parfois associé à tort à une détresse respiratoire. Or, ce comportement trouve son explication dans un tout autre domaine. Cela signifie qu'ils se sentent menacés, ou que quelque chose les effraie.
Dans la vidéo ci-dessous, cela s’apparente presque à un ronronnement pour ce gris, face à son nouveau jouet :
[video]http://www.youtube.com/watch?v=ju2mQVRDNe8[/video]
La première chose à faire est d'identifier ce qui génère ce stress. Lorsque cela se passe chez un vétérinaire, l'explication coule de source, un inconnu étant amené à opérer des manipulations imposées à l'animal. Nous mêmes sommes d'ailleurs généralement anxieux en allant voir ne serait-ce que notre médecin généraliste, donc quoi de plus normal. Dans ce cas, tout doit rentrer dans l'ordre une fois de retour chez vous. Mais si cela se produit au domicile de l'oiseau, il faut impérativement découvrir ce qui pose problème, pour que l'anxiété ne génère pas de trouble du comportement annexe (anorexie, phobie, picage, etc).
Voici une Calopsitte effrayée volontairement par son maître par jeu. La huppe s’aplatit, les ailes s'entrouvrent :
[video]http://www.youtube.com/watch?v=_bPrmTM29_Q&feature=related[/video]
Généralement, le perroquet garde le regard rivé sur l'objet de ses craintes (nouveau jouet, matériel, animal, ou même humain), ce qui est d'une grande aide dans l'enquête à mener. C'est l'une des raisons pour lesquelles il est important de toujours attendre pour intégrer un nouveau jouet dans une cage, en procédant par étapes. Au début, il sera laissé visible, mais à distance, puis rapproché, fixé hors de la cage, puis à l'intérieur. On ne passe à l'étape suivant que lorsque l'oiseau ne manifeste aucun stress visible, n'hésitant pas à revenir en arrière si les craintes se réveillent.
En cas de doute, déplacez légèrement l'objet dans sa direction et observez si les manifestations de peur s'amplifient. Sinon, il vous appartient de trouver d'autres options. C'est le cas notamment lorsqu'il est impossible de déplacer ce qui l'effraie, comme un nouveau meuble ou une nouvelle tapisserie par exemple. Il convient alors d'opérer une désensibilisation. Il est pour cela possible de déplacer la cage provisoirement, et aller régulièrement pratiquer des activités ludiques avec lui de plus en plus près de ce vecteur de peur, jusqu'à ce qu'il soit capable d'en faire une totale abstraction.
En revanche, si les grondements sont constants, même en déplaçant la cage, et qu'aucune cause ne semble identifiable, une visite de contrôle s'impose chez votre vétérinaire. Deux précautions valent toujours mieux qu'une.
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Source : angelk