animOgen

Nos perroquets doivent-ils travailler pour obtenir leur nourriture ?



En captivité, toutes les sources bien informées nous conseillent de proposer régulièrement de nouvelles expériences à nos perroquets. Cela s'appelle l'enrichissement positif. L'idée est de leur permettre d'expérimenter dès leur naissance un maximum de situations, objets et aliments donnés. Oui, mais pourquoi est-ce aussi important ? Cela joue-t-il un rôle dans leur comportement ?

En fait, lorsqu'ils découvrent quelque chose de nouveau ils apprennent à adapter leur comportement. Si cette expérience est positive, ils auront de l'intérêt à la vivre à nouveau, au besoin en la provoquant. Si ses effets sont négatifs, ils tenteront d'y échapper une prochaine fois. Lorsque cela concerne la nourriture, les perroquets sont particulièrement prudents. Lors de la phase de découverte, c'est à dire de la première mise en présence avec l'aliment, ils n'en ingèrent qu'une infime quantité, en comparaison avec celle absorbée en présence d'un aliment habituel. Ce n'est pourtant qu'en 1998 que Forbes a découvert cette dernière information. Etonnament, lorsqu'ils disposent d'aliments à disposition et d'une opportunité de fourager pour obtenir leur repas, nos compagnons à plumes semblent nettement favoriser le second choix. Cela est vrai y compris lorsque la nourriture est la même dans les deux cas. La comportementaliste Johanne Vaillancourt croit d'ailleurs fermement que les psittacidés doivent travailler pour obtenir leur pitance, comme ils le feraient dans la nature. Les études menées ont par ailleurs permis de démontrer que les aliments les plus accessibles n'étaient consommés qu'en cas de pénurie alimentaire.

Par conséquent, toutes les occasions de fourrager doivent être saisies, non seulement parce-qu'elles sont autant de chances d'apprendre à adapter leur comportement à une situation donnée, mais aussi et surtout parce-que nos perroquets sont demandeurs, qu'ils en ont besoin pour satisfaire leur besoins et retrouver leurs instincts de survie dans la nature. C'est donc à n'en pas douter principalement par le travail qu'ils trouvent l'équilibre psychologique.



Vous apprécierez également la lecture de notre article concernant la façon dont les perruches Rosellas sélectionnent leurs graines.

Source : angelk

D'ou les papillottes , les boites en carton fabriquees maison... !!!!

Merci Angelk ! Encore un article tres interessant... Depuis que je le sais, je ne trie plus les epluchures de l'auget de Pepite. Et il termine tiujours ses graines en fouillant sous les epluchures
Par ckntre , je ne le remplie jamais trop

Depuis la conférence, je fais comme toi mais je trouve cependant qu'il est difficile de les motiver a chercher quand ils n'ont pas été habitué petits.
Ce n'est pas faute de leur montrer que je mets un truc super bon à l'intérieur de quelque chose et cela a plusieurs reprises. Gaby, Biscotte et loulou ont compris depuis peu; Loulette suit Loulou pour lui piquer ce qu'il a trouvé, Cocotte et bono sont complètement hermétiques.

Je ne pense pas qu'ils soient plus hermétiques à la découverte s'ils apprennent adultes. Regarde Citron, ma perruche à collier. Il a mis presque une dizaine d'années à s'éveiller au monde qui l’entourait, et aujourd'hui il est avide de toutes les nouvelles expériences. En fait, je pense qu'il faut avant tout trouver le déclencheur de leur curiosité, et le faire jouer. La preuve en est que même si les débuts ont été difficiles pour les tiens, ils ont tout de même fini par comprendre ce qu'il fallait faire. C'est plus long chez certains que chez d'autres de par le fait de la vie en captivité je pense. Ils désapprennent des comportements qui sont pourtant naturels pour eux. En effet, pensez-vous que dans la nature, un perroquet qui ne sait pas fourrager survivrait ? Sans doute pas, et sans doute resterait-il encore moins de perroquets en vie si une si grande proportion ne savait pas comment faire. IL ne fut pas négliger qu'une grande part des oiseaux de compagnie que nous avons n'a pas été élevée par ses parents, ce qui signifie que le modèle parental n'a pu être observé et répété. Cela ne touche pas que la reproduction de l'espèce, nous l'oublions souvent. Nous devons quelque part nous substituer à ce modèle parental qu'ils n'ont pas eu et leur apporter l'éveil nécessaire à leur épanouissement.

Les rosalbins sont plus lents à la détente car chez moi Loki aussi est hermétique aux papillotes ou autres du même genre.

As-tu essayé de poser une friandise devant eux, puis poser un bout de papier pour la cacher ? Tu montres la graine et tu la caches ainsi jusqu'à ce qu'ils comprennent, c'est la première étape.

Oui je l'ai fait, cela le laisse indifférent. Il est hermétique à ce genre de jeu (les friandises lors de ses sorties ne l'intéressent nullement)

Peut-être préfère-t-il les jeux sonores dans ce cas.
Je ne pense pas qu'il y ait d'hermétisme chez nos oiseaux dans ce domaine. Comme je l'ai expliqué plus haut, c'est de cela que dépendrait leur survie en milieu sauvage, donc cela fait partie d'eux.Tout au plus une difficulté plus ou moins grande à cerner leurs blocages et attentes. J'ai mis de nombreuses années à penser que Citron et sa copine de l'époque ne pourraient jamais apprécier le jeu, avant que la situation ne se renverse radicalement. Nous avons beau les observer encore, nous passons sans arrêt à côté de quelque chose, et c'est souvent ce petit détail qui change tout. Un conseil, s'il en est, ne renonce pas à essayer de leur faire comprendre les règles des jeux que tu leur proposes. Lors du séminaire de Johanne Vaillancourt, il nous a été suggéré d'envelopper le dessus des augets de papier,ce que je fais de temps en temps depuis. Pour Fidji, il m'a fallu faire des trous pour laisser les aliments visibles ua début, puis la taille de ces trous a peu à peu réduit. Aujourd'hui elle sait qu'il y a des trucs sympas dessous. Lorsque l'on dit friandises, il ne s'agit pas forcément de quelque chose d'inhabituel à manger, mais au moins des aliments consommés en temps normal. Cela devient progressivement une façon de se nourrir. Le côté ludique intervient plus ou moins directement pour eux.

Je le fais avec des graines prélevées dans sa ration mais le truc du papier sur l'auget est à retenir. Je pense qu'il s'y intéresserait peut être plus si cela se trouvait dans sa cage (car il ne gruge pas lors des sorties mais dans sa cage oui)

Cela fait plus de 4 ans que je leur propose différentes activités et ce qu'ils aiment, c'est danser, écarter les ailes, être sur le dos avec un bouchon ou une balle, faire des allumettes avec du bois et me coller pour avoir des gratouilles.
Les gamelles recouvertes, j'ai fait une seule tentative qui s'est soldée par un échec car aucun des deux n'a voulu manger alors que j'ai attendu presque 2 heures et que j'avais fait une assez grosse ouverture (les pauvres!).
Les papillotes, je les ouvre pour eux pour qu'ils aient le sentiment de participer à la liesse générale
J'ai fabriqué des petits fagots, caché des choses sous du journal, mis des boites en carton avec des choses dedans... mais même pas ils vont voir.
Cela ne veut pas dire que j'ai baissé les bras car quand je fais pour 4, je fais pour 6 ce n'est pas vraiment plus long

Oui, je me doute qu-à ce stade tu n'es plus à deux près.
En fit, ce n'est la façon de faire ou la motivation de chacune qui est en cause, mais notre sensibilité à repérer les réactions et les exploiter pour leur faire comprendre. Faire passer le message est ce qu'il y a de plus difficile. C'est comme Sipi qui me regarde en se demandant ce que je peux bien lui vouloir, lorsque j'essaie de la faire monter sur moi.
Cela tient peut-être aussi du langage que nous arrivons à élaborer avec nos oiseaux pour communiquer finalement.

Il y a sans doute un peu de ça mais je pense quand même que le rosalbin n'est pas très joueur.
Loki, Cocotte et Bono ne sont pas seuls dans ce cas d'après des témoignages que j'ai pu lire.
Je ne suis d'ailleurs pas certaine que dans la nature cette espèce fourrage beaucoup. Ils attendent un peu que ça tombe par terre et ce comportement, je le retrouve à la maison.
Gaby mange une noix en hauteur et les deux roses patientent en dessous.
Dans la volière, ils creusent pour manger les nouvelles pousses de gazon mais c'est la seule attitude que j'ai pu assimiler à du foraging.

Je vais essayer de "fourager" plus avant sur le sujet. Cela me perturbe et j'aimerais que nous puissions en avoir la certitude si cela est possible.

Le mien a pratiquement les mêmes attitudes que Cocotte et Bono, ce qui me rassure un peu...

J'ai tout essayer avec Pako, et rien à faire.

Pas de boite surprise, pas de papillotes...


Bon, c'est une grande perruche, et j'ai déjà compris que tout est différent, si ce n'est qu'il vole comme les perroquets.