Le chant et la parole jouent-ils un rôle distinct dans la communication de nos perroquets ?
Les perroquets sont réputés pour leurs nombreux talents. Chanter ou imiter la parole humaine ne sont pas les moindres. Le biologiste Michael Schindlinger les a étudiés dans leur environnement naturel, pour comprendre leur façon de communiquer. Bien qu'à l'état sauvage les psittacidés aient une large gamme de son à leur disposition, leurs communications les plus structurées sont musicales. Leur chant est représentatif de leur statut social. Au nord du Mexique se trouvent des groupes sociaux isolés d'Amazones à tête jaune (Amazona oratrix). Le scientifiques les a enregistrés et a pu démontrer l'existence de dialectes de voisinage très localisés.
Les perroquets ne sont pas de vulgaires imitateurs. Le Docteur Irène Pepperberg a mis en évidence avec son gris du Gabon (Psittacus erithacus) Alex, leurs nombreuses capacités cognitives, de la reconnaissance de couleurs, formes, nombres et actions à la faculté d'interagir avec des ordinateurs connectés avec Internet.
En fait, tous les psittacidés sont aptes à maîtriser le langage humain, ce dont la plupart des détenteurs de ces merveilleux compagnons n'ont pas conscience. Biologiquement, tous ont les attributs nécessaires à la formation de mots. La seule nuance est que certaines espèces sont plus enclines que d'autres à l'assimiler. Tout comme pour nous, leurs capacités reposent non seulement sur celles d'un individu (non d'une espèce), mais aussi sur le talent de leur professeur et l'environnement dans lequel ils vivent. Cependant, la répétition, le temps, l'attention et la notion de récompense sont des atouts non négligeables. Les plus petits ne sont pas en reste lorsqu'il s'agit de parler, puisque les perruches ondulées mâles détiennent le record de vocabulaire humain connu, largement au-delà de tous les "Alex" répertoriés. En effet, l'une d'entre elles, Puck, a réussi à maîtriser non moins de 1700 mots. Leur diction étant rapide et leur voix de faible volume, il est parfois difficile au début de reconnaître les mots prononcés.
Cependant, aucune étude ne permet à l'heure actuelle de déterminer la raison pour laquelle en captivité, certaines espèces semblent développer davantage l'apprentissage du langage humain ou du chant. Au regard des vidéos diffusées sur le net, il apparaît que les gris du Gabon préfèrent le premier mode de communication et les Amazones le second. Cependant, il existe là encore des exceptions.
Pour nous permettre d'avoir un aperçu des aptitudes développées par chaque espèces à notre contact, nous vous proposons un sondage en haut de cet article.
Sources :
http://www.ehow.com/
http://ask.yahoo.com/