Séminaire de Johanne Vaillancourt : la hiérarchie chez le perroquet

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Séminaire de Johanne Vaillancourt : la hiérarchie chez le perroquet

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Dans une maison, l'oiseau doit accepter une forme de dominance de la part de l'élu. Si notre corps révèle notre peur, la morsure est probable. Il faut lui trouver une bonne raison de coopérer. Ce n'est qu'ainsi que l'on obtient efficacement le comportement attendu. La peur est donc un frein à l'apprentissage.
En captivité, le manque de place fait que le perroquet a un très grand besoin d'espace, ce qui se manifeste par la territorialité. Ce type de comportement est une déviance qui apparaît uniquement en captivité. Les perroquets sont imprégnés et nous considèrent comme des congénères. Cela peut viser un lieu, un objet, une personne ou une pièce entière. L'accès à l'ensemble de la maison est très important pour limiter la prise de contrôle d'un territoire. Seul un espace vaste et varié permet de laisser plusieurs psittacidés vivre ensemble. A défaut, un combat sanglant risque de s'engager, même après plusieurs années. Des perchoirs multiples doivent aussi offrir la possibilité aux oiseaux de pouvoir se percher à la même hauteur que leurs congénères. A défaut, une rivalité pour atteindre le perchoir le mieux placé (le plus haut en général) pourrait s'ensuivre.

Les perroquets sont des animaux de contact. Ils dorment les uns contre les autres, aiment être en contact avec leurs congénères. De ce point de vue, l'élevage en incubateur crée d'emblée un manque.
Lorsque les ressources, dont l'espace, manquent, l'oiseau risque de devenir agressif. En période de reproduction, de même, la production hormonale dénature les rapports sociaux.
Le panurgisme est la propension de l'oiseau à faire comme un autre. Cela s'exprime notamment par la contagion d'humeur. De ce fait, il ressent la tension nerveuse ambiante, ce qui est une forme d'empathie qui lui permet de calquer son humeur sur celle qu'il observe. Il s’entraîne à pratiquer certains comportements. Cela s'ajoute à la défense du territoire et rend notre compagnon plus susceptible encore de représenter un danger pour l'humain et le reste de la maisonnée. C'est pour cela qu'il ne faut pas laisser de tels agissements perdurer.

Source : angelk

[boubou]

j'ai toujours dit que il y avait une dominance de la part de nos amis a plumes

[angelk]

Pas du tout, d'ailleurs Johanne Vaillancourt nous l'a expliqué durant le séminaire elle aussi et n'a pas manqué de reprendre ceux qui l'entendaient autrement. En revanche, quand elle parle d'une forme de dominance, cela signifie simplement que nous devons amener l'oiseau à accepter nos règles. Mais rien dans la façon d'y parvenir ne fait penser à la dominance, qui elle impose ses règles, puisque l'on doit amener l'oiseau à coopérer. Or, la coopération implique des notions complètement différentes, comme l'entraide, qui signifie que chacun retire quelque chose de bénéfice en retour d'un comportement donné. Lorsqu'il y a dominance, un seul obtient ce qu'il souhaite : le dominant.