Étude des syndromes comportementaux des psittacidés

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Étude des syndromes comportementaux des psittacidés

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Des études menées sur 61 espèces de psittacidés ont démontré que les populations aviaires qui sont le plus adeptes de recherche et d'exploration dans leur quête de nourriture ont tendance à vivre dans des habitats complexes et se nourrir d'aliments dont l'évaluation prend du temps. Il semblerait que les espèces présentent souvent des syndromes comportementaux, c'est à dire des successions de comportements liés à des situations données. Prenons comme exemple le syndrome d'agression.

Certains individus sont agressifs et d'autres moins lorsqu'ils sont confrontés à certaines situations. Ces syndromes peuvent expliquer certains comportements inadéquats dans des cas de figure donnés, tels qu'une activité intense en présence de prédateurs ou un cannibalisme sexuel hors normes. Ils peuvent aussi contribuer à expliquer le maintien de la variation individuelle dans ces comportements, un facteur omniprésent mais souvent ignoré. L'attitude adoptée par un individu, une espèce ou une population peut avoir des répercutions écologiques et évolutives, des effets importants sur la répartition des espèces, sur la propension relative de certaines à devenir invasives ou bien réagir à un changement environnemental.

L'idée d'étudier les conséquences des comportements au travers de situations particulières est un progrès notable dans la façon de voir des scientifiques. En substance, ils ont considéré que lorsque certaines particularités étaient liées, il fallait les étudier ensemble plutôt que séparément. Ils ont démontré que les syndromes comportementaux avaient aussi un impact fondamental sur la condition physique des individus et la distribution des espèces. Selon eux, ils sont particulièrement importants lorsqu'ils donnent lieu à un conflit ou un compromis.

Des oiseaux peuvent se montrer agressifs dans des situations inopportunes, comme en présence d'un prédateur par exemple. A l'inverse, d'autres, moins agressifs, peuvent se comporter de façon adaptée dans des situations ou une faible agressivité est de rigueur, mais pas dans des situations de mise en compétition. Cette idée renverse la croyance jusqu'alors admise, selon laquelle tous les individus pouvaient présenter des comportements optimaux dans n'importe quelle situation. On appelait cela la "plasticité comportementale". En effet, la notion de syndrome comportemental limite désormais cette plasticité. De plus, au lieu d'étudier les comportements indépendamment les uns des autres, les scientifiques s'intéressent aux comportements individuels dans toutes les situations. Par exemple, pour comprendre pleinement les variations d'un individu à l'autre dans l'attention portée aux soins parentaux, il pourrait être nécessaire de comprendre comment cela est lié à un certain nombre d'attitudes adoptées selon le contexte, notamment face aux prédateurs.

L'existence d'une plasticité limitée et de corrélations entre les comportements peuvent conduire les individus à ne pas utiliser toutes leurs capacités, lorsqu'on les considère séparément. Enfin, le cadre du syndrome comportemental permet de quantifier la variation individuelle dans les comportements et tente d'expliquer sa persistance.

Source : http://eeb19.biosci.arizona.edu/