Les capacités d'apprentissage et d'imitation des perroquets au service de la médecine (génétique)
Les scientifiques viennent de compléter la chaîne des caractères génétiques qui pourraient contrôler la capacité d'imiter le langage humain et d'autres sons chez les perroquets.
Au cours de leur étude, publiée le 1er juillet 2012 dans la revue " Nature Biotechnology " , ils ont expliqué comment ils avaient découvert des zones caractéristiques dans le génome aviaire. Une nouvelle technique est venue à la rescousse. Il s'agit du séquençage de molécule unique. Ils ont ensuite établi ses spécificités grâce aux données obtenues avec les appareils plus anciens de décodage d'ADN. Le séquençage de molécule unique semble impliqué dans les séquences génétiques régulant les capacités d'imitation des perroquets. En effet, les neuroscientifiques pourraient peut-être, à l'avenir, utiliser ces travaux pour identifier la région des gènes intervenant dans le développement du langage humain, ce qui pourrait avoir une importance cruciale dans le traitement des personnes ayant du mal à apprendre ou souffrant de pertes de mémoire.
Erich Jarvis, co-auteur de l'étude, a basé ses travaux sur l'observation de la perruche ondulée (Melopsittacus undulatus). Des régions régulatrices des gènes ont ainsi été découvertes, comme FOXP2 et EGR1 notamment, dont le rôle est important dans l'apprentissage vocal. Le gène FOXP2 est particulièrement intéressant à ce titre, puisqu'il participe au développement du langage chez l'homme et à l'apprentissage vocal chez les oiseaux pouvant apprendre à imiter les sons. Le gène ERG1 contrôle quant à lui la capacité du cerveau à se réorganiser pour intégrer de nouvelles expériences dans ses données. Les chercheurs peuvent ainsi mieux cerner les mécanismes d'imitation et de chant des oiseaux parleurs. Les perroquets nous apprendront donc peut-être à parler un jour finalement, un juste retour des choses après les années de formation continue dont ils auront profité en notre compagnie.
Source : http://today.duke.edu/