Page 1 sur 1

Le chat dans "Les Fleurs du Mal", par Charles Baudelaire

Posté : 19 Oct 2010, 16:18
par angelk
Écrivains et poètes de tout temps,
ont perçu chez l'humain le penchant
pour le chat, ce félin fascinant.
Baudelaire avait le sentiment,
qu'eux et nous n'étions pas différents :



Les amoureux fervents et les savants austères
Aiment également, dans leur mûre saison,
Les chats puissants et doux, orgueil de la maison,
Qui comme eux sont frileux et comme eux sédentaires.

Amis de la science et de la volupté,
Ils cherchent le silence et l'horreur des ténèbres;
L'Érèbe les eût pris pour ses coursiers funèbres,
S'ils pouvaient au servage incliner leur fierté.

Ils prennent en songeant les nobles attitudes
Des grands sphinx allongés au fond des solitudes,
Qui semblent s'endormir dans un rêve sans fin;

Leurs reins féconds sont pleins d'étincelles magiques,
Et des parcelles d'or, ainsi qu'un sable fin,
Étoilent vaguement leurs prunelles mystiques.


chat-félin-homme-genoux-domestique-vieux-âgé-animaux-animogen.jpg


Source : Les Fleurs du Mal (Charles Baudelaire, 1821- 1867)

Re: Le chat dans "Les Fleurs du Mal", par Charles Baudelaire

Posté : 19 Oct 2010, 16:58
par valérie
C'est très beau ! :love:

Re: Le chat dans "Les Fleurs du Mal", par Charles Baudelaire

Posté : 20 Oct 2010, 10:52
par boubou
Merci de faire revivre un instant ce grand écrivain :love:

Re: Le chat dans "Les Fleurs du Mal", par Charles Baudelaire

Posté : 20 Oct 2010, 15:14
par la_lou
C'est magique de relire Baudelaire 8-)

Re: Le chat dans "Les Fleurs du Mal", par Charles Baudelaire

Posté : 20 Oct 2010, 16:42
par angelk
C'est l'un de mes auteurs favoris. Ravie que cela vous plaise. :love:

Re: Le chat dans "Les Fleurs du Mal", par Charles Baudelaire

Posté : 20 Oct 2010, 21:35
par Maud
J'aime beaucoup le troisième paragraphe (strophe?). Il caractérise vraiment le chat dans toute sa splendeur 8-)

Re: Le chat dans "Les Fleurs du Mal", par Charles Baudelaire

Posté : 20 Oct 2010, 21:54
par angelk
Je trouve aussi la seconde partie de ce poème particulièrement belle. Le parallèle établi entre le goût de l'homme mûr (âgé) pour les chats dont l'indolence les rapproche m'a séduite également.