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L'élevage de races de chats déformées est-il contraire à l'éthique ?



Au fil des siècles, les éleveurs ont soigneusement sélectionné les chats possédant une ou plusieurs caractérisques particulières, dans le seul but d'atteindre un idéal esthétique. Cet idéal étant très subjectif, il a donné naissance à une multitude de races aux traits spécifiques...

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tu soulèves un lièvre la Angelk. L'être humain aurait tendance à se prendre pour Dieu en jouant avec la génétique.

Et pour les pauvres chats qui se retrouvent handicapés parce que quelqu'un, un jour, a trouvé que cette différence était belle et originale, la vie ne doit pas être drôle tous les jours :-(

Ton article pose une vraie question, Angelk! (où pêches-tu toutes ces idées?)

Cette question ne concerne pas simplement les chats, mais les animaux domestiques d'une manière générale. Comme tu le dis, l'origine de la sélection opérée par l'homme sur les animaux est aussi ancienne que la pratique de l'élevage. Donc dès la Préhistoire, l'homme a sélectionné les animaux en fonction de ses besoins: docilité, robustesse et gabarit en fonction des besoins pour l'agriculture, par exemple.

A présent, nous avons atteint un tel degré dans la maîtrise des moyens de sélection que nous pouvons nous permettre n'importe quelle fantaisie pour satisfaire nos caprices esthétiques concernant nos animaux de compagnie. Ce n'est pas parce que nous pouvons le faire, que nous sommes autorisés à le faire...

Parallèlement, le bien-être de l'animal est une donnée qui s'inscrit de plus en plus dans nos mentalités. Il faut espérer que nous aurons assez de discernement pour faire la part des choses; il ne s'agit pas de rejeter la sélection en bloc mais juste de savoir s'arrêter à temps...

C'est en effet un sujet que je juge très délicat, car la frontière entre discernement et exagération est justement impossible à entrevoir de façon certaine. Il nous est difficile de prévoir aujourd'hui les conséquences de notre influence future sur la génétique. De e fait, les interventions répétées dans ce domaine présentent peut-être un risque réel pour les animaux concernés autant que sur l'écosystème, que personne n'est encore à même de mesurer. Souvenez-vous de l'élimination massive des chats durant l'inquisition en France. Il a ensuite fallu faire face à des épidémies de peste, les félins n'étant plus là pour éliminer les rats et par là même réguler leur nombre. Dès lors, si nous imaginions pour demain un monde dans lequel les chats ne sauraient plus chasser, auraient perdu leur instinct de prédation, qu’adviendrait-il ?