La quantification de la prédation des chats à l'étude en Grande Bretagne
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Une étude britannique est actuellement en cours à l'université de Reading pour mesurer le pourcentage de proies que nos félins nous ramènent en guise de cadeaux. Insolite, mais certainement pas idiot, les chercheurs ont équipé les chats de caméras afin de déterminer si oui ou non nos matous sont responsables du déséquilibre de la biodiversité. Pour ce faire, douze d'entre eux, appartenant à des personnes du voisinage proche, ont participé à l'expérience. D'abord, six félins ont été équipés de ces caméras de 85 grammes, accrochées à leur collier, pour ne pas les gêner, tandis que les six autres n'en avaient pas. Ensuite, une inversion a été opérée entre les deux groupes. Tout cela pour observer les différences éventuelles de comportement durant la chasse et voir combien de petits animaux sont tués lors de celle-ci. L'étude prendra fin au mois d'octobre prochain.
Au cours des analyses précédentes, datant de 2009 et dirigées par Rebecca Thomas, toujours à l'université de Reading, 250 animaux avaient participé à l'élaboration des données. Leurs propriétaires étaient chargés de noter sur un petit carnet tous les " cadeaux " que leurs matous leur ramenaient, et ce sur une période de deux ans. Les chiffres semblent à la fois ridicules et énormes, tant la proportion par individu est importante quand on passe à une échelle nationale : 4,39 animaux tués et rapportés par an en moyenne par un chat, dont 43 % de souris des bois. Certes, cela semble peu, mais quand on transpose cela à 10,3 millions de chats en Grande-Bretagne, cela paraît tout de suite beaucoup plus conséquent, puisque nous passons à 45,22 millions de petits animaux tués et rapportés au foyer. Une autre étude, plus restreinte celle-ci, relatait que le taux de retour (proportion entre les proies tuées et les proies ramenées) était de 30 % (pour 11 chats), ce qui équivaudrait, en combinant les données, à environ 150 millions d'animaux tués et rapportés chez eux.
Le problème, c'est que 11 chats n'est pas un nombre significatif en matière d'études scientifiques de cette envergure, il faut donc encore démontrer quelle proportion de proies tuées sont rapportées par nos matous. Rebecca Thomas indique par ailleurs que " si la chasse par les chats s’avérait ajouter une nuisance supplémentaire contre la biodiversité en plus de la pollution, l’urbanisation et autres retombées de nos propres activités, que pourraient y faire leurs maîtres ? La classique clochette au collier est un moyen rudimentaire d’essayer d’alerter ses proies, un autre étant de ne pas laisser sortir un chat à ses heures favorites de chasse, l’aube et le crépuscule."
Source : http://www.smartplanet.fr/