Santé : les progrès de la science dans la prévention de la dysplasie de la hanche chez le chien
La science dispose de nouvelles données concernant les causes de la dysplasie de la hanche chez le chien. L'importance des facteurs environnementaux est désormais avérée dans cette affection génétique.
En effet, il semble que le milieu dans lequel les chiots grandissent joue un rôle important, avec un pic entre la naissance et l'âge de trois mois. C'est alors que les vecteurs environnementaux influencent le plus le développement de la maladie. Dès la naissance, il faut prendre des dispositions pour prévenir son apparition et ainsi tâcher de garantir une vie plus agréable à nos animaux.
Les chiens ne naissent pas avec la dysplasie. Certaines races sont génétiquement prédisposées à en souffrir et elle peut se manifester chez les chiots à des degrés divers, ce qui détermine leur espérance de vie. Une étude portant sur quatre races (lévrier irlandais, Leonberg, Labrador, et Terre-Neuve) a été menée en Norvège. Les résultats sont édifiants. De précédentes recherches entreprises à l'étranger avaient indiqué qu'une croissance rapide alliée à un poids élevé augmentaient les risques. Mais elles viennent d'être reléguées aux oubliettes car Randi I. Kronveit a démontré que parmi les races observées en Norvège, le Terre-Neuve, qui a la croissance la plus lente, est aussi plus sujet à développer la dysplasie de la hanche. Le lévrier irlandais, dont le taux de croissance est le plus élevé, présente l'incidence la plus faible.
Les chiots nés en élevage y passent généralement les huit premières semaines de leur vie auprès de leur mère. Or, les travaux ont mis en évidence que ceux nés au printemps ou en été chez un éleveur, dans une petite exploitation ou une ferme, présentent moins de risques de développer une dysplasie. A l'âge de deux mois environ, les animaux arrivent chez leur nouveau maître. Durant le troisième, le fait de pouvoir se dépenser chaque jour dans un parc réduit également le risque, tandis que l'usage répété d'escaliers au cours de la même période l'accroît. Cela porte à croire qu'un exercice quotidien pratiqué dans des terrains plats ou vallonés jusqu'à l'âge de trois mois est un bon mode de prévention. Les sujets ayant fait l'objet de cette étude ont été suivis par les chercheurs durant dix ans. Les chiens atteints gravement ont vécu moins longtemps que ceux légèrement atteints. Mais dans les deux cas, les boîteries et douleurs de la hanche avaient plus de probabilités de survenir. Les symptômes sont apparus plus tard chez les Labradors et plus tôt chez les Leonbergs. Enfin, les chiens ayant pratiqué chaque jour des exercices variés sur différents terrains manifestaient des symptômes beaucoup plus tard que ceux restés inactifs.
Il est possible que ces révélations ouvrent un nouvel horizon dans le cadre de la prévention de la dysplasie de la hanche chez le chien, sans avoir recours à un traitement ou une intervention chirurgicale avant que les symptômes n'apparaissent.
Source : http://www.alphagalileo.org/