Comportement : 80 % des chiens souffriraient de troubles psychologiqueschien-trouble-psychiatrique-comportement-etude-veterinaire-medicament-antidepresseur-article-image-animogen-2.jpg
Un sondage réalisé par le journal britannique "Telegraph" révèle que quatre chiens sur cinq souffriraient de troubles psychiatriques. Dépression, anorexie, troubles obsessionnels compulsifs, ou encore phobies et hyperactivité, tout y passe. Des chiffres impressionnants en plus d'être énormes, tant la proportion des sujets dits "sains" semble ridicule. Seulement, il faut enlever à ce pourcentage ce que les propriétaires de chiens assimilent à des problèmes, qui n'en sont en fait pas, tels que les aboiements intempestifs ou le manque d'activité (trop facilement relié à une dépression), qui peut s'expliquer de bien d'autres manières.
Selon le docteur Claire Corridan, vétérinaire, comportementaliste animale et membre honoraire du Groupe d'Étude sur les Thérapies Comportementales de l'Animal de Compagnie (organisme lié directement à l'Association Vétérinaire Britannique des Petits Animaux), les problèmes comportementaux sont de plus en plus courants chez nos animaux de compagnie. Notre mode de vie actif fait que les chiens et chats passent de moins en moins de temps avec nous. Par conséquent, ils sont moins sociabilisés. Les thérapies visant à traiter les déviances psychologiques sont de plus en plus courantes. L'étude menée par le docteur Corridan incluait cependant de nombreuses femmes qui passaient énormément de temps avec leurs chiens, et avaient par conséquent moins de soucis de l'ordre de ceux indiqués. Il n'est pas justifié de soumettre un chien ayant une déviance de cet ordre à un traitement à base de psychotropes.
Le plus dangereux, à vrai dire, est surtout le fait que les antidépresseurs pour chiens fleurissent maintenant sur le marché britannique, deux compagnies ayant déjà déposé les brevets, et la mise en vente devrait se faire bientôt, ayant été autorisée par les autorités sanitaires du pays. À ce moment-là, on retrouverait, sur 8 millions de chiens britanniques, près de 6,4 millions de chiens sous traitement médicamenteux ? Là n'est pas la solution. C'est ce que le docteur Martine Kinsbergen, vétérinaire à Denges (Suisse, canton de Vaud) explique.
Elle considère qu'il n'y a pas de " traitement miracle " et que la prescription d'antidépresseurs devrait être systématiquement accompagnée d’une thérapie comportementale. A défaut, le problème n'est résolu qu'en surface. Le véritable problème est le nombre croissant d'animaux qui s'ennuient, faute d'activités pour les distraire. La destruction du mobilier intervient alors comme une occupation par défaut. Mais il faut comprendre que cela n'est qu'un symptôme qui n'est pas forcément révélateur de la présence d'une pathologie. Selon le docteur Kinsbergen, " il s’agit avant tout de poser un diagnostic et de proposer un traitement et un suivi permettant au chien et à son maître d’aller mieux ensemble. Parfois on utilisera un antidépresseur pour soulager la souffrance de l’animal et le rendre en quelque sorte plus réceptif au travail comportemental. Mais l’un ne va pas sans l’autre et le propriétaire doit accepter de s’investir."
Il ne faut pas confondre trouble psychiatrique et manque d'investissement du propriétaire. Un médicament ne remplacera jamais l'affection et l'éducation d'un animal par son maître.chien-trouble-psychiatrique-comportement-etude-veterinaire-medicament-antidepresseur-article-image-animogen.jpg
Source :
http://www.telegraph.co.uk/
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Quand on aime, on ne compte pas. Les animaux ne savent pas compter, pourquoi on le ferait ?