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Que Tal, le roman de Daniel Arsand



Daniel Arsand est un écrivain, mais aussi un libraire et un éditeur. Il a été lauréat du prix Femina 1998 pour son ouvrage intitulé " La Province des ténèbres " , lauréat du prix du jury Jean-Giono en 2000 pour " En silence " , et élu prix du Chapitre du roman européen pour " Un certain mois d'avril à Adana " . Ses livres ont été traduits dans une dizaine de pays dont les Etats-Unis. Il a vécu 12 ans avec son chat nommé " Que Tal " . Huit ans après la mort de ce dernier, il écrit ce livre éponyme, comme un hommage à son compagnon défunt qui lui a donné une raison de devenir écrivain, et nous fait partager son besoin d'aimer. La mort de Que Tal l'a ravagé de douleur et de solitude, un état d'où il pensait ne jamais sortir. Il avait donc ce besoin de le faire revenir et le garder en mémoire. C'est ainsi qu'il a écrit " Que Tal " , qui a ravivé le douloureux souvenir de la mort de son félin ainsi que celui de tous les autres défunts. C'est un roman qui dévoile une grande histoire d'amour entre un humain et un animal. Il raconte avec pudeur que la mort n'est pas une trahison, car elle est riche en expériences et se doit d'être transmise. Il ajoute également " que rien ne se perd, tout se transforme " . C'est avec sa mésaventure, sa tristesse, sa douleur que Daniel Arsand partage ce livre.



Voici un extrait de ce roman qui nous montre bien l'attachement de Daniel Arsand envers son animal.
" Que l'on soit en janvier ou en juillet n'a aucune importance, que ce soit le printemps ou l'automne m'indiffère. Je ne sais pas ce qu'il pense, lui, des saisons, du passage de l'une à l'autre, j'ignore tout de ses songes et de ce que son regard retient, pourtant il m'est si proche, si proche et si indéchiffrable. Nous sommes dans notre histoire et nous croyons qu'elle n'est que du présent, à jamais, toujours, un aujourd'hui infini, d'une éblouissante monotonie. "

Les critiques concernant cet ouvrage dans la presse ont été élogieuses. Celles du journal Le Monde ont dit que " loin de toute mièvrerie et de tout cliché, " Que Tal " est plus que l'hommage d'un homme à son compagnon animal. C'est une réflexion qui interroge la part animale en chacun " . Pour Telerama, ce livre est " d'une écriture qui interroge et se souvient, soyeuse et déchirée, aussi sincère avec le lecteur qu'on devait l'être avec le chat, qui était " quelqu'un ". Malraux disait qu'il aurait aimé être chat chez Mallarmé, ce qui est sûr, c'est que Que Tal fut heureux d'être chat chez Daniel Arsand, son compagnon homme ".

" Que Tal est publié aux Editions Phébus. Il est actuellement disponible en librairie et sur internet au prix de 10 euros.

Daniel Arsand a accordé une interview pour présenter son ouvrage :
[video]https://www.youtube.com/watch?v=05VjhuWo1Qo[/video]


Sources :
http://www.notretemps.com/
http://www.20minutes.fr/

Je n'ai pas beaucoup accroché sur la personnalité de l'écrivain lui-même, je trouve personnellement que son livre parle mieux qu'il ne saurait le faire, étonnamment. Il écrit à merveille, c'est indubitable.

L'interview m'a quelque peu ennuyé. Mais je pense que c'est un homme qui ne parle pas beaucoup de ses émotions et ses sentiments vis-à-vis d'une situation ou d'une personne mais que bien au contraire il écrit. Je le comprend parfaitement, il est plus facile de raconter par le biais de l'écriture que de vive voix. Je crois que je vais me l'acheter pour les grandes vacances

Merci pour ce partage, Hyaline
Je suis comme toi, je suis plus à l'aise à l'écrit qu'à l'oral ( pendant mes études, je suis toujours allée passer un oral comme on va à l'échafaud , ma timidité me joue d'ailleurs encore des tours ).
L'interview est longue à démarrer, mais la fin est plus intéressante en revanche, quand il explique que la mort de son chat a été un point de rupture dans son travail d'écrivain. J'ai beaucoup aimé la métaphore de la sculpture (une sorte d'équarrissage dans un premier temps qui s'affine par la suite ) pour qualifier sa nouvelle démarche d'écriture.