animOgen

Produits cosmétiques non testés sur les animaux : un jeu de piste



En faisant mes courses, je suis tombée en arrêt devant un produit cosmétique qui affichait clairement la mention : " non testé sur les animaux ". C'était la première fois que je voyais cela, et pour avoir vu à la télévision le test de Draize (enfin abandonné par l'Union Européenne) effectué sur des lapins, et en être restée marquée à jamais, je décidai de l'acheter sur-le-champ.



L'impulsion du moment étant passée, je me suis demandée comment évaluer le bien-fondé de la mention de mon produit. je sais très bien que tout ce qui est inscrit sur nos produits n'est pas forcément à prendre pour argent comptant, et qu'il faut parfois savoir lire entre les lignes.
Première chose, le sigle en forme de patte d'animaux n'est pas une garantie et ne prouve rien. Il est juste là pour attirer l'attention sur la mention. C'est le label, ici "Cosmétique Bio", qui sous-entend l'adhésion à la charte " Cosmébio " , qui sous-entend elle-même l'obtention préalable d'un autre label, "Ecocert",et l'acceptation de sa charte, qui font autorité, c'est donc la présence de ces deux logos qui garantit le bien-fondé de la mention: " non testé sur les animaux ".



En regardant ces chartes de plus près, nous découvrons que seul le produit fini est certifié "non testé sur les animaux". On peut donc supposer que les ingrédients qui composent le produit fini sont toujours testés sur des animaux. Pas facile de s'y retrouver dans le dédale de labels, mais vous pourrez trouver ici de quoi y voir plus clair. Retenez tout de même que le seul label indiquant qu'il n'y a eu aucun recours à une expérimentation ou un sous produit animal est " The Vegan Society " . Tous les autres ont au moins un point pouvant être remis en cause à ce propos.

Par ailleurs, le fait que le produit ne soit pas testé sur des animaux ne veut pas dire que ce dernier n'est pas testé du tout, et qu'il met notre santé en danger. Cela veut dire qu'il est testé avec des méthodes dites "alternatives", qui se doivent d'illustrer le dernier principe de la règle des 3R, élaborée par Russell et Burch en 1959, qui fonde l'éthique de l'expérimentation animale de l'Europe et l'Amérique du Nord : "Reduce", réduire le nombre d'animaux utilisés, "Refine", raffiner les protocoles d'expériences de manière à atténuer la souffrance et la douleur des animaux, en particulier en instaurant un seuil limite, et "Replace", remplacer à chaque fois que c'est possible le modèle animal par un modèle cellulaire (méthode in vitro), ou bien un modèle mathématique conçu par informatique (méthode in silico).

Selon une directive européenne, le 11 mars 2013, plus un seul produit cosmétique, dans les pays de l'Union, ne devrait être testé sur des animaux (l'ingrédient comme le produit fini)...Ces produits ne sont pas encore légion, mais la bonne nouvelle, c'est que la perspective du bien-être de l'animal, comme celle du nôtre, puisse devenir un argument de vente. En résumé, acheter de temps en temps un gel ou un shampooing labellisé de la sorte, vous procurera un double sentiment de bien-être.



Sources :
http://cav.asso.fr/fr
http://www.ineris.fr/
http://www.one-voice.fr/

Il semble que mars 2013 ne soit pas forcément encore la date définitive. Les fabricants doivent freiner des quatre fers j'imagine, car cela doit impliquer un surcoût important pour eux.

Même si ce n'est pas complètement appliqué tout de suite, je trouve que c'est déjà très bien de vouloir prendre des mesures déjà pour limiter. J'avais vu un reportage sur les tests pratiqués sur les animaux, juste pour les produits de comestiques et je suis marquée à vie par ces images

Je pense aussi que mars 2013 est une date utopique. Mais cela veut dire que le projet est lancé. Je ne suis pas sûre que le surcoût soit si important, mais les méthodes alternatives doivent faire leur preuves et sont très longues à être validées. Une fois qu'elles seront bien au point, je crois qu'elles seront plus efficaces et moins coûteuses que le recours à l'animal, pas toujours fiable, dans la mesure où le modèle animal n'est pas toujours transposable au modèle humain.

A mon avis la différence de coût est suffisamment significative tout de même pour que les laboratoires ne se soient pas penchés sur la question tout seuls.

Tu as peut-être raison, mais les habitudes ancrées et surtout les mentalités sont aussi toujours très longues à changer.

Il y a de ça aussi.

je connaissais cette marque on utilise cette marque pour le dentifrice ,après shampoing mais les marques petit olivier pour le gel douche et non testé par les animaux et pour la lessive adoucissant ,tablette lave vaisselle on a opté pour l'arbre vert et la marque reinette.

Merci beaucoup pour toutes ses précisions, Boubou
Quel bel exemple tu donnes !
Je vais regarder mon dentifrice d'un peu plus près...