Les animaleries du quai de la Mégisserie, à ParisUn rapide petit point d'histoire pour mieux saisir l'âme de ce lieu.
Le quai de la Mégisserie se trouve en front de Seine, délimité d'un côté par le Pont au Change et la Place du Chatelet, et par le Pont Neuf et la rue du Pont Neuf de l'autre. Anciennement quai de la Saunerie au dix-huitième siècle, il était animé par les métiers du sel qui faisaient venir leur marchandise par transport fluvial. Puis il devint quai de la Ferraille et enfin quai de la Mégisserie en se consacrant désormais au travail de la préparation et du tannage des peaux de moutons. On peut imaginer l'ambiance peu reluisante et les odeurs nauséabondes qui y régnaient...
La vie populaire de ce quai était égayée deux fois par semaine: le jeudi et le samedi, par le marché aux fleurs, et le dimanche, par le marché aux oiseaux, réminiscence d'un ancien marché à la volaille.
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Aujourd'hui, il ne reste que ces deux activités, les marchands d'animaux ayant pris le pas sur les marchands de graines et de fleurs.
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Même si l'on trouve encore beaucoup d'oiseaux, la profession s'est considérablement diversifiée: après les lapins, les poules et les canards, j'ai même découvert une boutique spécialisée uniquement dans les reptiles et les insectes. Mais il y a surtout des dizaines de chiens par boutique...
J'ai trouvé les animaleries moins sales et moins malodorantes que dans mon souvenir. Lundi matin, toutes les boutiques nettoyaient à grands frais leurs compartiments, les vendeurs étaient pour la plupart en blouse blanche et il régnait même une odeur d'eau de javel. Excepté la boutique de reptiles qui ressemble davantage à une antre obscure avec un petit escalier en colimaçon au fond, les magasins (bien qu'ayant conservé leur étroitesse et leur profondeur) ont visiblement été remis aux normes d'hygiène.Les litières m'ont paru propres, le vrai problème, c'est l'espace réduit...
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Mais ce manque d'espace n'est peut-être que le reflet du mode de vie des Parisiens qui vivent aussi entassés les uns sur les autres dans des mouchoirs de poche!
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"Comme un oiseau que stupéfie une ligne tracée devant lui sur le sol" Julien Gracq