Evolution des techniques de nidification des espèces d'Agapornis au service de leur survie

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Evolution des techniques de nidification des espèces d'Agapornis au service de leur survie

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La plupart des perroquets choisissent d'établir leur nid dans le creux d'un tronc d'arbre lorsque le temps de nicher est venu. Les perruches souris, conures veuves ou quakers (Myiopsitta monachus monachus) construisent quant à elles le leur, allant jusqu'à élaborer des structures qui communiquent. Mais il existe cinq espèces faisant partie des Inséparables, ou Agapornis, qui fabriquent également leur nid de toutes pièces dans la nature.

Ces petits psittacidés de 13 cm environ sont originaires d'Afrique. Les variétés concernées par cette pratique hors normes sont :
* Agapornis personata
* Agapornis fischeri
* Agapornis lilianae
* Agapornis nigrigenis
* Agapornis roseicollis.

Les quatre premières construisent un nid en forme de dôme, tandis que la cinquième confectionne un nid en forme de coupe dans une cavité. Les autres espèces d'Agapornis ont des pratiques de nidifications qui s'inscrivent dans la norme habituelle des autres perroquets. En effet, l'Agapornis cana et l'Agapornis taranta nichent dans des cavités qu'ils se contentent de garnir de matériaux de nidification. L'Agapornis pullaria pratique quant à lui l'excavation, creusant le bois au coeur des nids de termites ou de fourmis arboricoles. Les pratiques de l'Agapornis Swinderniana sont en revanche méconnues, mais d'après les travaux menés par Forshaw en 1989, il semble qu'il établisse aussi son nid dans une termitière.

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Cependant, les études menées par les scientifiques suggèrent que la divergence de forme entre le nid des quatre premières espèces indiquées plus haut et la cinquième s'est opérée très tôt dans l'évolution des Agapornis. Les quatre autres semblent n'être en réalité que des dérivés (sous-espèces) d'un seul et même modèle de base. La construction de nid en dôme découle quant à elle de la pratique de garnir le nid, les mêmes matériaux ayant été utilisés pour progressivement élaborer une structure plus complexe. Cela a permis aux différentes espèces de pouvoir continuer à se reproduire dans la nature, y compris lorsque les sites de nidification se raréfiaient, optimisant ainsi leurs chances de survie. A défaut, les oiseaux auraient du se contenter d'un nombre de tronc creux limité, dont la quantité diminuait progressivement au fil de l'exploitation humaine et de l'urbanisation. Sans cette évolution vers de nouveaux modes de nidification, les colonies auraient été vouées à progressivement s'éteindre, car sans tronc il n'y aurait pas eu de nid, donc d'oeufs, de petits et de renouveau des Agapornis. Ces derniers représentent, au travers des neuf espèces qui composent le genre, la plus grande variété de modes de nidification connue dans les familles de psittacidés.

Vous apprécierez également la lecture de notre sujet concernant " le comportement de nidification des Inséparables est-il inné ou acquis " .

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Source : " Evolution of Nest-Building Behavior in Agapornis Parrots " , Jessica R. Eberhard.