Quelle place nos chats occupent-ils dans nos foyers ?
Depuis l'Antiquité, les chats se sont rapprochés des hommes. Par leur nature de chasseurs de rongeurs, il ont conquis une place croissante, un statut de plus en plus élevé, aux côtés des " super prédateurs " que nous sommes.
Certains d'entre nous les considèrent comme de simples animaux de compagnie, d'autres comme leurs confidents ou leurs amis, voire leurs enfants, bref, des membres de la famille à part entière. La perception de cette relation semble essentiellement dépendre de l'âge et de la vie passée des maîtres. Ils peuvent combler le départ ou l'absence d'enfant, le manque de rapports sociaux avec un cercle d'amis, et sont prêts à entendre les plus terribles secrets sans jamais juger ou les répéter.
A l'heure actuelle, il ne reste plus grand chose du contrat tacite passé autrefois entre le chasseur de souris et l'hôte nourricier. Ce rapport d'échange aurait pu devenir purement caduque, mais les chats semblent avoir trouvé un nouveau moyen de " payer " leur tribut à celui qui les nourrit et les héberge, dans un rapport purement psychologique à l'homme. Plus que jamais, cela leur a permis d'accéder à un statut assez particulier.
Sans être nos égaux, ils se situent dans une strate émergeante située en haut de la pyramide des rapports entre humain et animaux, devant les chiens. Ils sont indépendants, n'ont pas besoin d'être sortis pour faire leurs besoins, sont proches de leur maître lorsqu'il le faut, peu bruyants, prenant peu de place. Il n'en fallait pas plus pour justifier leur première place en tant que compagnons, devant les autres espèces.
Dans leur quête vers le sommet, peut-on craindre que nos fieffés félins ne finissent par nous supplanter à force de privilèges ? Les chats sont de plus en plus nombreux à partager nos foyers. Aussi, peut-être, la révolution est-elle déjà en marche.
Source : angelk